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Un nouveau paquebot à construire pour les chantiers de Saint-Nazaire ?

Le Magnifica devait être l'un des derniers. Un paquebot, {made in} Saint-Nazaire, livrable demain. Hasard de calendrier ? Nicolas Sarkozy a annoncé ce soir la conclusion d'un accord de principe pour la construction d'un nouveau paquebot de croisière, dans les chantiers navals STX, ex-Chantiers de l'Atlantique. _ Une commande passée par l'armateur MSC, selon le communiqué de l'Elysée, qui promet ainsi "{cinq millions d'heures de travail}", à des ouvriers qui commençaient à redouter la fermeture de leurs ateliers, faute de commandes. Ouvriers partagés entre soulagement et scepticisme...

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Ainsi, l'armateur italo-suisse MSC ne s'en tiendrait pas à son seul paquebot Magnifica censé être livré demain. Il serait prêt, contre toute attente, à re-signer pour un navire.
_ Annonce à prendre cependant avec des pincettes. Car l'accord annoncé par l'Élysée n'a aujourd'hui que la forme d'une lettre d'intention. D'ailleurs le communiqué élyséen ajoute : "sous réserve de la confirmation définitive du financement". L'armateur lui-même conditionnerait enfin toute signature, à la sortie réelle du Magnifica des chantiers navals. Certes, il doit prendre l'eau demain, mais à condition que les grévistes du port de Nantes/Saint-Nazaire acceptent de le laisser partir...

Si elle se confirmait pourtant, cette commande offrirait une bouffée d'oxygène à la société STX France, dont deux ateliers sur trois sont déjà fermés. La branche française du groupe sud-coréen du même nom, doit, outre le Magnifica, livrer un autre paquebot en mai et, en mai 2011, le Dixmude, troisième Bâtiment de projection et de commandement
(BPC) de la Marine française commandé en avril dans le cadre du
plan de relance de l'économie. Mais, ce devait être tout.

La nouvelle commande porterait sur un navire du type MSC Fantasia de 333 mètres de long -presque autant que le Queen Mary II- avec une centaine de cabines en plus, soit plus de 1.700 au total. Prix annoncé : environ 400 millions d'euros.
_ De quoi fournir "cinq à six mois de travail pour les ateliers", selon Marc ménager de la CFDT. "C'est forcément très bien, mais insuffisant".

Les chantiers STX sont situés dans une région que François Fillon présidait
jusqu'en 2004 avant de la perdre au profit de la gauche. Or la droite la
considère comme gagnable, cette fois, en mars. Selon Le Figaro du 17 février d'ailleurs, François Fillon s'est entretenu personnellement au téléphone avec les dirigeants des banques concernées pour débloquer le crédit nécessaire.

Cécile Quéguiner avec agences