Il avait démissionné en novembre dernier, trois mois aprèssa reconduction à la tête d’Air France. Mais il a eu beau quitter la compagnieaérienne, Pierre-Henri Gourgeon continue de bénéficier de quelques avantages. Ils suscitent un véritable tollé au sein des personnels.Il y a d’abord le tarif, absolument imbattable, pour serendre samedi prochain sur l’Ile Maurice. Vingt-quatre euros le ticket pour sa femme etlui. Un billet quasiment gratuit puisque pour le quidam moyen l’aller simple s’élève, au bas mot, à 2.000 euros en classeaffaire. Cette possibilité de voyager à bas prix a été négociée au moment deson départ. Deux proches censés partir en vacances avec le couple ont eux bénéficié d’un "régimede faveur". Ce qui choque aussi les syndicats, c’est que Pierre-HenriGourgeon n’aurait, selon eux, pas eu le droit de profiter de ces prix à cettepériode de l’année à savoir en pleine vacances scolaires. "Il y a normalement un embargo surles vols Maurice " explique une source syndicale. Il aurait été levéspécialement pour la famille de l’ancien PDG sur ordre du nouveau patron d’Air FranceAlexandre de Juniac.Un traitement jugé de faveur qui reste en travers de la gorge des personnels alors mêmeque l’heure est aux économies drastiques.Pour une chef de cabine, "l a direction nous demandede nous serrer la ceinture et elle continue de laisser des privilèges aux ex dirigeants. Je suis écoeurée ", Leporte-parole de la compagnie a assuré qu'il n'y avait pas eu de demande desurclassement pour ce vol et que la levée d'embargo n'avait "aucune incidencesur l'économie du vol ", en d'autres termes, l'avion n'était pas plein.Pas sûr que cela apaise le climat social en pleinesdiscussions sur la renégociation d’une partie des conventions collectives.