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UFC Que Choisir dénonce les abus des agences immobilières

Honoraires excessifs, garanties prohibitives... Alors que le coût du logement locatif n'a cessé d'augmenter pour les ménages, les agences immobilières sont montrées du doigt par l'UFC Que Choisir. L'association de consommateurs dénonce les pratiques illégales de certains professionnels.
Article rédigé par franceinfo
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L'enquête a été menée par des bénévoles dans plus d'un millier d'agences immobilières réparties dans la France entière. Chaque fois, le scénario était le même : l'enquêteur anonyme était censé aider un jeune membre de sa famille dans sa recherche d'un appartement de 40 m2 à louer. Un candidat locataire gagnant trois fois le montant du loyer mais ne possédant pas de garant.

Et cette enquête a mis au jour bien des abus de la part de certaines agences immobilières sondées par ces enquêteurs. "La profession d'agent
immobilier est en pleine illégalité et dans une immunité totale" dénonce Alain Bazot, président d'UFC Que Choisir.

Deux tiers des agences réclament des documents prohibés

Ainsi, 62% des agences n'ont pas hésité à réclamer de la part du candidat à la location des documents pourtant prohibés, comme une attestation de l'employeur, une attestation du précédent bailleur ou encore une photographie d'identité.
Autre anomalie : dans plus de 20% des cas, les honoraires demandés par l'agence immobilière au locataire ne sont pas affichés en vitrine, ni visibles de l'extérieur. Une obligation vieille pourtant de 20 ans. D'ailleurs, l'UFC Que Choisir estime que ces honoraires sont prohibitifs (en moyenne 93% du loyer mensuel), alors que "le locataire ne doit à l'agence que la seule rédaction du bail".
Enfin, alors que la situation financière du candidat locataire était
confortable, l'absence de garant a posé problème dans 28% des cas.

Les professionnels du secteur ne nient pas certains abus, à l'instar de la Fédération nationale de l'immobilier : "cette quête excessive de garanties de la part des agences n'est pas un excès de zèle mais bien pour garantir les bailleurs" estime le président de la Fnaim, René Pallincourt.
_ "Il faut
se garder de jeter l'opprobre sur toute une profession" renchérit le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu, qui annonce cependant que le gouvernement "prépare des mesures" , non détaillées, "pour protéger les consommateurs et soutenir ceux des
professionnels qui s'engagent sur la qualité du service rendu".

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