UBS va dénoncer des milliers de fraudeurs américains
Tremblez, fraudeurs !
_ Cet accord "envoie un message clair : l’IRS (l’administration fiscale américaine, ndlr) poursuit et poursuivra sans relâche à travers le monde" ceux qui se soustraient au fisc, claironne le patron de l’IRS, Douglas Shulman.
De fait, après avoir livré en février dernier une première liste de 250 noms à la justice américaine, et payé une première amende de 780 millions de dollars, UBS va dénoncer cette fois quelque 4.450 fraudeurs américains, titulaires d’un compte numéroté dans ses établissements. Résultat d’un accord qui permet à la banque helvétique d’échapper au déshonneur d’un procès, et surtout au versement d’une amende supplémentaire alors que ses résultats accusent une perte sèche de près de 1,5 milliard de francs suisses au 2e trimestre.
D’autres banques concernées
UBS espère redresser la barre et regagner ainsi la confiance de ses clients qui ont sorti près de 40 milliards de francs suisses de leurs comptes entre avril et juin, pour aller les placer dans des établissements plus sûrs. Signe que Berne estime qu’UBS est sur la voie de la guérison, la Confédération suisse annonce qu’elle se désengage intégralement du capital d’UBS, dans laquelle elle détenait une participation de 9% depuis le plan de sauvetage d’octobre dernier.
Si UBS semble sortie d’affaire, au prix de cet accord qui donne un sérieux coup de canif dans le sacrosaint secret bancaire, les spéculations sur d’éventuelles poursuites contre d’autres banques suisses vont bon train. Selon Washington, le gouvernement suisse aurait accepté de donner suite à des "demandes d’information" concernant d’autres banques.
Gilles Halais, avec agences
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