"Ça m'arrange de prendre une trottinette dans un coin perdu" : la deuxième vie des trottinettes électriques parisiennes en milieu périurbain
À partir du 1er septembre, les trottinettes électriques en libre-service ne sont plus disponibles à Paris. C'est la conséquence du référendum organisé par la mairie en avril dernier, les opérateurs avaient jusqu'à ce 1er septembre pour retirer leurs engins des rues. Et si une partie des habitants de la capitale n'en veut plus, ces trottinettes s'offrent une deuxième vie dans des communes périurbaines voire parfois rurales comme la Celle-Saint-Cloud ou encore bientôt à Villepreux dans les Yvelines.
Dans cette commune entourée de champs de céréales, Adnène 16 ans, descend du train francilien N pour aller voir un ami. "Ça m'arrange de prendre une trottinette comme ça, dans un coin perdu, il n'y a pas beaucoup de bus, je trouve ça bien", explique l'adolescent. Pratique pour les uns mais "la pire des conneries" pour d'autres comme René, un villepreusien. "Parce qu'il y a des jeunes qui arrivent à fond la gamelle dans des petites rues derrière", poursuit René. "Et l'autre jour j'en ai trouvé une contre ma bagnole !", s'indigne-t-il.
Une première en zone périurbaine
Mais ces incidents sont rares selon Jean-Baptiste Hamonic, maire de Villepreux. "On a des stations clairement délimitées avec un marquage au sol, contrairement à Paris", montre-t-il. "Les trottinettes géolocalisables sont équipées de plaque d'immatriculation, pour sanctionner financièrement le loueur en cas de mauvais stationnement", ajoute-t-il. Les trottinettes sont bridées à 20km/h avec un casque à disposition dans un boîtier intégré : "Parmi les utilisateurs de trottinettes, 17% portent le casque à Villepreux, contre moins 1% à Paris", explique l'élu également vice-président aux transports de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines dont les 12 communes proposent 1 500 appareils et bientôt davantage. "Donc effectivement il y a de grandes chances qu'on récupère les engins non désirés aujourd'hui de la Ville de Paris parce que ça marche très bien", souligne-t-il.
"C'est la première fois qu'un territoire dit périurbain accueille ce type de mobilité"
Jean-Baptiste Hamonicà franceinfo
Pour les JO 2024, Saint-Quentin-en-Yvelines accueillera toutes les disciplines olympiques du cyclisme, les spectateurs pourront donc se déplacer en trottinettes. Dans les 12 communes de l'agglomération de St-Quentin-en-Yvelines (Magny-les-Hameaux, Montigny, Guyancourt, Trappes, La Verrière…), les trottinettes électriques en libre-service (dès l’âge de 16 ans) existent depuis mai 2021 dans ce bassin de 245 000 habitants. Il existe 300 stations et plus de 2 000 trajets sont effectués chaque jour.
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