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Transports : les aéroports de Paris retrouvent le trafic d'avant-Covid, sauf pour les vols intérieurs

En juillet dernier, le trafic des aéroports de Paris était quasiment le même que celui d'avant la crise du Covid. Celui de l'aéroport d'Orly est même meilleur qu'en juillet 2019, selon Aéroports de Paris qui a publié les derniers chiffres du trafic ce mercredi.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
L'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, le 1er janvier 2023. (LUC NOBOUT / MAXPPP)

L’été se déroule sans gros accroc pour les compagnies aériennes. Aéroports de Paris a publié dans la soirée, mercredi 16 août, les chiffres du trafic sur ses plateformes. Il se rapproche toujours plus du niveau d’avant la crise du Covid. Il atteint globalement 92,8 % de celui de juillet 2019. D'après Aéroports de Paris, le principal opérateur du pays, il y a eu 9,8 millions de passagers dans les aéroports parisiens en juillet, ce qui correspond à 7,5 % de plus qu'en 2022. 

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Orly efface même le recul de la crise du Covid. L’aéroport du sud de Paris dépasse son niveau de juillet 2019, atteignant 103 % du trafic de cette période de référence. Ce sont les vols moyen-courriers vers l’Europe qui soutiennent l’activité et les vols vers l’Outre-mer, malgré l’inflation qui a durement touché ces destinations puisque selon la Direction de l’Aviation civile, les passagers ont, en 2023, subi des hausses de prix de 56 à 57 % sur la Martinique et la Guadeloupe. 

L’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, plus tourné vers le trafic long-courrier est un cran en arrière avec 88 % de son niveau de 2019. Le secteur Asie-Pacifique est à la traîne de la reprise, ce qui se traduit par moins de trafic. C’est le contraire pour l’Afrique dont les vols atteignent 113 % du niveau d’avant-Covid. 

Des tensions du côté du contrôle aérien causent des retards 

Tout s'est aussi mieux passé qu'en 2022. Les compagnies aériennes et les aéroports redoutaient de voir se renouveler les scènes de pagaille vues à Amsterdam Schiphol en août 2022 à cause d’une mauvaise anticipation de la reprise ou les pertes de milliers de bagages comme à Charles-de-Gaulle en juillet 2022 mais il ne s'est rien passé de tel en juillet 2023. 

Malgré tout, la situation reste fragile. C’est du côté du contrôle aérien que la reprise provoque des tensions. Le ciel européen frise la saturation et les retards se multiplient. Eurocontrol note une dégradation de 10 points de la ponctualité au départ. Cela ne consolera sans doute pas les passagers aériens mais ceux des trains en subissent aussi. 

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Le train qui apparaît justement, de plus en plus, comme un concurrent de l’avion, du moins en France. ADP note une chute de 8,8 % des vols intérieurs sur un an et même de 26% depuis 2019. L’association d’aéropors européens (ACI) note le même phénomène en Allemagne et au Royaume-Uni. En France, la fermeture des liaisons Orly-Nantes, Orly-Bordeaux et Orly-Lyon, des villes situées à moins de 2h30 de train de Paris, a sans doute pesé sur le trafic aérien. 

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