Transports : l’Eurostar en perte de vitesse

Pour visiter nos vieux cousins anglais, il y a l’Eurostar. Ce train, vous l'appréciez. Son prix, beaucoup moins. Alors pourquoi le TGV franco-anglais coûte-t-il si cher ? Nous voici à la gare du Nord à Paris au petit matin. Ce jour-là, une heure de patience. Les contrôles aux frontières renforcés sont l'une des conséquences du Brexit. La situation est telle qu’Eurostar doit limiter le nombre de passagers. Chaque matin, 89 sièges ne sont pas mis en vente pour éviter l'engorgement aux contrôles et les retards. En prime, les places sont plus chères.

Les prix ont augmenté

Selon la compagnie, le tarif moyen d'un Paris-Londres est de 82 euros. Sur cette somme, 21 euros financent le réseau et l’électricité, 24 euros le droit de passage dans le tunnel sous la Manche. Le reste est réservé pour les salaires des cheminots mais aussi pour l'achat et pour l'entretien des trains. Un autre problème est toutefois visible en gare de Calais-Fréthun (Pas-de-Calais). Ici, les Eurostar passent, mais depuis 2020 ils ne s'arrêtent plus. En raison de l'épidémie de Covid-19, les arrêts ont été suspendus et n'ont jamais repris. Sollicité, Eurostar assume sa stratégie : privilégier les trains entre les grandes métropoles.