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Transport : le "péage positif" à Lille, une prime pour les automobilistes qui ne circulent pas aux heures de pointe

La métropole veut décongestionner la circulation et limiter la pollution. Pour cela, elle met en place un écobonus pour récompenser les automobilistes qui ne roulent pas pendant les heures de pointe ou qui empruntent davantage les transports en commun.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Embouteillages sur l'autoroute (photo d'illustration). (Stéphanie Berlu/Radio France)

La métropole européenne de Lille instaure le premier "péage positif" de France. Cette fois, les automobilistes ne paient pas. Au contraire, ils sont payés à condition toutefois de remplir plusieurs conditions. Ils doivent éviter d'emprunter deux axes très engorgés, l'autoroute A1 et l'autoroute A23 entre Lille et Valenciennes, aux heures de pointe (entre 7h et 9h et entre 16h30 et 18h30). Les automobilistes toucheront dans ce cas deux euros par trajet évité. Cette prime est plafonnée à 80 euros par mois. Les plaques d'immatriculation seront contrôlées par un système de caméra. 

Une enveloppe de 11 millions d'euros pour financer cette mesure

Cet écobonus doit entrer en vigueur au printemps prochain. La métropole de Lille s'est inspirée d'une initiative lancée à Rotterdam, aux Pays-Bas. L'objectif est d'inciter les automobilistes à prendre davantage les transports en commun, à faire du covoiturage ou encore à télétravailler. Elle espère que le trafic sera en baisse de 6% sur ces axes routiers. 

"Un pansement sur une jambe de bois"

Toutefois, cette mesure ne fait pas l'unanimité. "Pour nous, l'écobonus, c'est un pansement sur une jambe de bois", réagit Pauline Ségard, présidente du groupe "Métropole Écologiste Citoyenne et Solidaire" à la métropole européenne de Lille. "Le seul effet positif, et pour l'instant hypothétique, c'est de réduire la congestion de certains axes de la métropole." L'élue estime qu"'il faut aller plus loin, faire en sorte que les gens aient de réelles alternatives à la voiture". Selon Pauline Ségard, la métropole a pris du retard sur le développement des transports publics. 

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