Mozambique : la guerre du bois
Le trafic de bois est un sujet majeur au Mozambique. La lutte contre ce fléau s’avère difficile à mettre en place.
Ces gardes-forestiers ont saisi des bambous coupés illégalement. Le Mozambique lutte contre la déforestation sauvage. Il interdit la coupe du bois jusqu’en juin. Difficile de faire respecter cette décision. Nicolau Moises est directeur provincial de l’inspection forestière. « Nous n’avons pas assez de moyens, pas assez de personnel. Presque tous nos inspecteurs sont concentrés dans les villes. Nous ne pouvons pas les envoyer dans les zones de coupe où il y a le plus d’infractions », explique-t-il. Plusieurs bois précieux poussent au Mozambique. Certains ont déjà disparu.
Les mafias impliquées
La Chine est le principal débouché de ce trafic illégal. Les contrôles ont été renforcés dans les compagnies forestières. Beaucoup ont reçu des amendes. Le combat reste rude car des mafias s’en mêlent. Celso Correia est le ministre de l’Environnement du Mozambique. « L’exploitation forestière illégale est souvent liée à d’autres trafics. Leur capacité à corrompre notre système est très élevée », assure-t-il. L’exploitation sous forme de tronc est désormais interdite. Le bois doit être transformé au Mozambique. Une décision pour soutenir les entreprises locales. Le Mozambique est l’un des pays les plus pauvres au monde. Le bois est l’une de ses rares richesses. Ce trafic lui fait perdre 500 millions d’euros par an en taxes impayées.
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