Cet article date de plus de quatre ans.

"La circulation est devenue impossible" : Paris reste la ville la plus embouteillée de France

Paris reste la capitale des bouchons devant Marseille, Bordeaux et Grenoble, selon une étude. De plus en plus d'heures perdues en trajet pour les automobilistes. 

Article rédigé par franceinfo, Benjamin Illy
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le temps passé dans les embouteillages à Paris augmente encore et toujours (photo d'illustration, le 17 décembre 2019). (FRED DUGIT / MAXPPP)

Si je vous dis "bouchon" ? "Ah la la… Mal de tête, beaucoup de frustration", répond une automobiliste croisée dans le 15e arrondissement de Paris. Son trajet quotidien entre son domicile et son travail travail, du "15e à l'autre bout du 7e, prend vingt minutes et tous les gens sont énervés", dit-elle.  

Selon une étude Tom-tom Traffic index publiée sur internet, le temps perdu par les automobilistes franciliens sur les trajets domicile-travail est de 163 heures en moyenne en 2019, soit 13 heures de plus qu'en 2018.  

"Je passe ma vie dans les bouchons"  

Et forcément, si on parle de bouchons, pour certains dont le métier est de conduire, c'est une galère sans fin. "Je suis VTC. Un VTC, il roule tout le temps à Paris. Et c'est la mort ! De la gare du Nord, c'est-à-dire du boulevard Magenta, jusqu'à pratiquement la gare d'Austerlitz, c'est l'horreur. Je passe ma vie dans les bouchons. Je ne sais pas quoi faire !"   

C'est très, très, très lourd, parce qu'on est tout le temps sur le qui-vive. Il faut avoir des yeux de chouette !

Un chauffeur VTC

à franceinfo

"Les vélos, les passants, les voitures qui partent dans tous les sens... Dès qu'on a un petit trou où même une souris ne rentre pas, on y va !, avoue le chauffeur. Moi le premier, je le reconnais. Malheureusement, la circulation à Paris est devenue impossible. Le peu de voies qui reste, on va encore les rétrécir. Je ne sais pas comment on va s'en sortir."  

Cassandra elle passe plus de deux heures par jour dans sa voiture. "De plus en plus de travaux, de moins en moins de voies pour circuler, des rotations, des places qui ont changé de sens, ce n'est plus très logique dans la conduite", explique-t-elle. Elle a gardé sa voiture. "Je combats encore, dit-elle. Mais je ne sais pas combien de temps".

Benjamin Illy s'est glissé dans les embouteillages parisiens. Reportage.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.