Trafic paralysé en gare du Nord : la SNCF porte plainte
"Il y a eu une tentative de vol de câble et de sectionnement qui aurait créé un court-circuit. L'endroit étant à proximité d'un transformateur, le feu s'est étendu au transformateur, qui a explosé ", a détaillé Loïc Leuliette, le directeur national communication de crise de la SNCF.
Le trafic ferroviaire grandes lignes et international a été interrompu mardi en fin de journée à la gare du Nord à Paris en raison de cet incendie au niveau de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). "C'est une zone assez stratégique" a précisé Loïc Leuliette, car toutes les voies qui arrivent gare du Nord s'y rejoignent. D'où le nombre de trains impactés... Face à cette situation exceptionnelle en pleine période estivale, la SNCF a eu du mal à communiquer correctement.
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La reprise du trafic annoncée trop tôt
La SNCF a tenté d'informer le mieux possible les voyageurs avec des annonces via les haut-parleurs, des indications distribuées aux guichets, des informations données par des agents en gilet rouge. Mais entre la cellule de crise, la réalité dans la gare et les déclarations du ministre des Transports, il y a eu un certain décalage. Le ministre, Alain Vidalies, annonçait sur France Info, mardi à 22h15, "la remise en service des trains grandes lignes, l’électricité étant rétablie" . Le ministre précise alors que "le trafic reprend partiellement" , pourtant le premier TGV a quitté réellement la gare du Nord à minuit 45, mercredi, soit deux heures et demie après les indications optimistes d’Alain Vidalies.
La complexité de "l'orfèvrerie"
Le directeur de la gare du Nord, Jérémie Zeguermane, explique qu’ "à 22h15, les informations que l’on pouvait avoir étaient que le trafic allait reprendre" , ajoutant que "le ministre des Transports avait les mêmes informations que la SNCF" . Le problème, c’est qu’une situation ferroviaire ne passe jamais de 0% à 100% en quelques minutes. "Le trafic ferroviaire, c’est de l’orfèvrerie" précise Jérémie Zeguermane. "On peut avoir des transformateurs qui fonctionnent" , mais aussi "des personnes sur les voies et qui obligent à des coupures à nouveau, empêchant les trains de circuler" . Voilà qui explique, selon le directeur de la gare du Nord, "comment une information donnée à l’instant T peut se révéler inexacte juste après".
La SNCF a organisé des distributions de bouteilles d'eau, de boîtes repas et pris en charge des chambres d'hôtel à Paris pour environ 300 voyageurs. Mercredi, le directeur SNCF Transilien a aussi indiqué que les passagers impactés seraient remboursés, bien que les incidents ne soient pas de son fait.
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