TGV nouvelle génération : "Qui va participer au coût?"

SNCF et Alstom associent leurs savoir-faire pour lancer le premier partenariat d'innovation destiné à créer la nouvelle génération de TGV. "Elle proposera une expérience de voyage inédite, de haute qualité, tout en répondant aux nouveaux enjeux économiques et environnementaux du voyage à grande vitesse", annoncent les deux entreprises ce mercredi.

Pour cette nouvelle génération de train à grande vitesse, "qui va participer à l'équipement", s'interroge sur franceinfo Mathieu Flonneau, historien, spécialiste d'histoire urbaine et de l'histoire des mobilités. "Ce sont toutes les infrastructures qui sont chères. On peut espérer que le prix pour l'usager va baisser. Mais, à terme, est-ce que le prix pour le contribuable va baisser ? C'est plus douteux […] Il y une excellence de la grande vitesse ferroviaire française mais elle a un coût. C'est ce coût là qu'il s'agit de remettre à plat aujourd'hui."

Selon Mathieu Flonneau, ce partenariat s'inscrit dans l'histoire des deux entreprises. "Alsthom a déjà fourni les précédentes générations de TGV. L'entreprise "se positionne avec cet héritage et les nouvelles attentes. La dimension énergétique est désormais primordiale. Les valeurs du transport sont au-delà des valeurs de la mobilité. Ce n'est plus forcément la vitesse qui est recherchée." "Le modèle de la grande vitesse apparait comme en faillite sur certaines lignes. On ne crée plus de nouvelles lignes, car on est arrivé à saturation du réseau. Les enjeux de la SNCF se trouvent ailleurs. Il s'agit de dire que l'on ne néglige pas les trains du quotidien."