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Vidéo "Nous allons continuer à investir de façon avisée" dans la SNCF, assure Jean-Baptiste Djebbari

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre délégué aux Transports est revenu dans le "8h30 franceinfo" sur la situation financière de la SNCF et sur le soutien de l'Etat à l'entreprise.

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, a affirmé jeudi 23 juillet sur franceinfo que l'État allait "continuer à investir de façon avisée" dans la SNCF alors que l'entreprise de transport affiche une dette abyssale de plus de 40 milliards d'euros. "Je rappelle que c'était 46 milliards d'euros en 2017, précise le ministre.  Nous en avons repris 35 milliards. Et cette dette, il faut qu'elle se stabilise et qu'elle s'assainisse dans le temps", a-t-il déclaré.

L'État va-t-il reprendre une nouvelle fois une partie de la dette de la SNCF ? "Reprendre une partie de la dette permettrait de continuer à assainir" la trajectoire financière de l'entreprise, a affirmé Jean-Baptiste Djebbari. "Il y a plusieurs façons de faire, mais je ne vais pas vous donner de chiffre exact aujourd'hui, parce que ça fait partie des discussions que nous avons avec Bruno Le Maire, avec Jean Castex", a-t-il expliqué.

Jean-Baptiste Djebbari a précisé toute de même la trajectoire que pourrait prendre le gouvernement : "Soit on arrête d'investir et finalement, on ne demande que des économies à la SNCF, soit on investit en tant qu'actionnaire avisé et c'est ce que nous allons faire."

Nous allons continuer à investir de façon avisée en demandant à la SNCF de continuer à se réformer et de continuer à investir dans son réseau, de continuer à améliorer la relation aux élus, à ses clients, de continuer à se réorganiser.

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports

à franceinfo

Le gouvernement étudie la possibilité de reprendre la dette de la SNCF, mais aussi de mettre du cash dans l'entreprise : "Ce sont les deux options sur lesquelles nous travaillons. Cela peut être les deux. Il faut poser le bon curseur. On le ferait d'ailleurs pour des raisons un peu différentes."

"Une crise inédite" pour les transports en commun

La baisse de fréquentation dans les transports publics a engendré des pertes de recettes considérables pour les régions. En Île-de-France, la présidente de la région Valérie Pécresse a arrêté, depuis le 8 juillet, sa contribution à la SNCF et à la RATP. Jean-Baptiste Djebbari doit recevoir jeudi matin les vice-présidents chargés des transports de l'ensemble des régions. "Il faut regarder ça lucidement. Il y a une crise inédite, explique Jean-Baptiste Djebbari. Le ministre rappelle que "15% des Français, nous disent être anxieux à l'idée de revenir dans les transports en commun. Il y a des opérateurs qui sont en grande difficulté pour trois mois, six mois, peut-être plus durablement." Une situation qu'il "faut regarder ça de façon extrêmement lucide et trouver les solutions avec les collectivités pour accompagner la reprise ferroviaire, redonner confiance"

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