Transports : la carte Avantage de la SNCF sera bientôt moins avantageuse
Le train n'échappe pas à l'inflation. La carte Avantage de la SNCF, qui permet d'accéder à des tarifs garantis moyennant un abonnement annuel, sera bientôt moins... avantageuse, a annoncé dimanche 16 juillet l'entreprise publique, justifiant la mesure par la hausse de ses coûts depuis plus d'un an. Les prix plafonnés, calculés en fonction de la durée du trajet, seront rehaussés de 10 euros à compter du 29 août prochain.
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Vendue à 49 euros, cette carte permet en outre de ne jamais payer plus de 39 euros pour les trajets de moins d'1h30, 59 euros pour les trajets entre 1h30 et 3 heures. Au-delà de 3 heures, le plafond est pour l'instant fixé à 79 euros. Après le 29 août 2023, ces plafonds vont donc passer à 49, 69 et 89 euros.
En vigueur depuis deux ans et détenu par 4,5 millions de personnes, cet abonnement permet aux 28-59 ans de bénéficier de tarifs réduits de 30% et plafonnés, à condition qu'une partie de leur voyage ait lieu pendant un week-end. La SNCF a fait savoir que le prix d'achat de la carte resterait lui inchangé.
Des tarifs en hausse de 8%
La SNCF s'était engagée à limiter la hausse de ses tarifs malgré l'inflation galopante des prix de l'énergie. En janvier dernier, l'entreprise avait ainsi augmenté de 5% les prix des billets de TGV, évoquant alors un "bouclier tarifaire" face aux hausses réelles des coûts du TGV (+13% estimés en 2023). D'après l'indice des prix à la consommation que tient l'Insee, le prix des trains a augmenté de plus de 8% entre mai 2022 et mai 2023.
Dimanche, la SNCF a par ailleurs insisté sur le fait que la modification des conditions de la carte Avantage "ne modifie rien pour tous nos clients qui ne possèdent pas cette carte, ni même pour la plupart des bénéficiaires de la carte Avantage, car ceux-ci paient dans la majorité des cas moins que le prix plafond".
En cette période estivale marquée par les déplacements, les prix des trains restent en tout cas au cœur des débats. Du côté du gouvernement, le ministre des Transports, Clément Beaune, milite pour un "pass" à destination des jeunes d'ici l'été 2024.
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