Transport : le raté du RER régional à Strasbourg
La promesse était belle, sans doute un peu trop. À Strasbourg (Bas-Rhin), six mois de RER, six mois de galère pour les usagers. Le premier RER métropolitain, hors Île-de-France, devait servir de modèle, mais il a déraillé. Dans la ville voisine de Gresswiller, les habitants pensaient avoir plus de trains avec son arrivée, mais en ont moins aux heures de pointe. Le TER est devenu un RER, un train toutes les 15 à 30 minutes pour désengorger les routes et limiter la pollution. Face à l’échec, certains pensent à reprendre la voiture.
Une promesse non tenue de la SNCF ?
Autour de Strasbourg, la SNCF promettait 800 trains en plus chaque semaine, ils sont en fait 640. De gros ratés alors que le gouvernement veut créer une dizaine de RER dans autant de villes. Dans la salle de contrôle de la gare, on gère un train toutes les 30 secondes aux heures de pointe et en cas d’aléa, “ça peut partir complètement", explique une salariée de la SNCF. La compagnie est-elle allée trop vite ? Elle assure qu’en matière de RER, il ne faut pas se précipiter.
"Ce qu’on a fait à Strasbourg, c’est une première et ça sert aujourd’hui. Il y a toujours une phase de rodage (...) plus longue que ce qu’on avait anticipé", admet Stéphanie Dommange, directrice TER Grand Est. Et bien que la SNCF exploite les trains, c’est la région qui décide avec la métropole. Et pour les élus, la situation s’arrange enfin. Le vice-président de la région, Thibaud Philipps reconnaît que les torts sont partagés avec la compagnie ferroviaire, mais les syndicats pointent un manque de cheminots.
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