SNCF : une usine sur les rails pour moderniser le réseau
L’Intercités Paris-Limoges-Toulouse est une ligne ensoleillée, mais un peu fatiguée, voire vétuste. Les incidents et les pannes, les voyageurs y sont habitués. "Je le trouve long, pas souvent à l’heure, pas très moderne", dit une voyageuse. Une situation anormale, reconnaît la SNCF. Alors comment y remédier ? Voici peut-être la solution : un train usine. Zéro voyageurs, 65 ouvriers, qui travaillent uniquement à la nuit tombée pour ne pas gêner les usagers. Si les retards sont nombreux sur la ligne Paris-Limoges-Toulouse, c’est parce qu’elle est ancienne.
Sous-investissement
Ce soir-là, près de Cahors (Lot), le convoi s’apprête à changer les vieux poteaux qui soutiennent les caténaires. Ce train usine existe depuis deux ans, et il permet d’aller quatre à cinq fois plus vite qu’avant. Sur cette ligne, de nouveaux poteaux sont installés, mais aussi de nouveau rails, de nouveaux postes d’aiguillage. En tout, 1,6 million d’euros ont été investis. Pour la compagnie, ça va tout changer. "On va pouvoir gagner 10 à 20 minutes de temps de parcours, on va pouvoir ajouter un aller-retour sur la partie Paris-Brive", estime Catherine Trevet, directrice SNCR Réseau Occitanie. Il n’empêche, pour les experts, le renouvellement du réseau est trop lent. Le rail français souffre d’un sous-investissement.
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