SNCF : les trains Ouigo sont-ils encore une bonne affaire ?
Quelle est la différence entre un TGV Ouigo filmé en 2013 et un autre filmé en 2023 ? Les couleurs bleu et rose sont restées, l'offre s’est développée. Un TGV sur cinq aujourd’hui. Mais les prix sont-ils toujours aussi attractifs ? Pour nous, direction Montpellier (Hérault). Partir et arriver au cœur de la capitale, c'est désormais possible. Pour le même trajet il y a dix ans, il fallait se rendre à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). À l'intérieur, rien n’a changé. Sauf les prix, paroles d’un habitué de la ligne : "Suivant le jour de la semaine, suivant qu’il y a des vacances, les prix varient de 20 à 80 euros". Dans notre train à bas coût, le prix a bondi de + 90%. Même chose pour le tarif enfant plus 60%. Certaines options gratuites sont devenues payantes.
Des pratiques pointées du doigt
Mais alors, où sont partis les petits prix ? Ouigo serait-elle montée en gamme ? Jérôme Laffon, son patron, s’en défend : "Aujourd'hui, on peut encore dire qu’un client sur deux a payé son billet moins de 25 euros. Donc ça reste une solution extrêmement économique". Mais Ouigo a augmenté ses prix, car la compagnie ne gagnerait pas très bien sa vie. Démonstration avec un Paris-Tours. Ouigo nous offre la place d'un passager qui a annulé. Le billet est à 65 euros. Une bonne affaire pour la SNCF. Si le premier client l’a payé 10 euros, il est remboursé 8 euros. La compagnie, elle, empoche 67 euros. Une pratique qui fait bondir la Fédération Nationale des Associations d'usagers des transports.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.