SNCF : les petites lignes sont-elles assez entretenues ?
Ce jeudi 15 mars, Guillaume Pepy a remis ses pistes de travail sur le futur de la SNCF au gouvernement. Il est notamment question de dialogue social et de réduction des coûts. Il promet aussi de se focaliser sur la qualité du réseau.
En France, de nombreuses lignes de train peut fréquentées ont des voies vieillissantes, parfois délabrées. La moyenne d'âge du réseau SNCF est de 33 ans. Conséquence : la circulation des trains est ralentie sur 5 000 kilomètres, soit près de 20% du réseau. Certaines lignes sont même suspendues par sécurité, comme c'est le cas en ce moment entre Angoulême et Limoges, victime de sa vétusté. Les usagers sont obligés de prendre le bus. "Il n'y a que les lignes TGV qui comptent", déplore ainsi une passagère face à la caméra de France 2.
Le gouvernement dément pourtant abandonner ces petites lignes et promet d'investir 1,5 milliard d'euros sur cinq ans pour les remettre en état. Insuffisant selon Gilles Dansart, fondateur et directeur de Mobilettres. "L'État dit clairement aux collectivités : 'Si vous voulez garder un certain nombre de petites lignes, alors vous devrez trouver les moyens financiers pour aider le gestionnaire des infrastructures SNCF réseau à les garder intactes'", commente ce spécialiste.
Des collectivités pas toutes prêtes à payer
Les collectivités se disent incapables de payer plus, car elles prennent déjà en charge les grandes rénovations. En Bretagne par exemple, la région affirme financer 70% des travaux. Impossible de payer pour l'entretien au quotidien, estime Gérard Lahellec, vice-président de la région : "Transférer aux conseils régionaux cette charge-là, ça revient à confier aux régions la responsabilité de fermer ces lignes."
Dans sa feuille de route présentée ce jeudi 15 mars, Guillaume Pepy a affirmé que la SNCF portera une attention soutenue à la qualité du réseau.
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