Si le gouvernement veut s'attaquer au statut des cheminots ou à l'ouverture à la concurrence, la question de la dette est absente du projet de loi présentée mercredi en Conseil des ministres. Elle atteint pourtant aujourd'hui 45 milliards d'euros. "Pour la moitié de cette dette, ce n'est pas la SNCF qui est responsable, mais les gouvernements successifs, qui depuis plus de 20 ans, ont décidé une politique du tout TGV", relève le journaliste Jean-Paul Chapel. "Une politique d'investissement démesurée que l'entreprise a été obligée d'assumer".Un manque de productivitéLe journaliste poursuit : "Environ un quart de la dette s'explique par un manque de productivité. Pour rénover et entretenir un kilomètre, la SNCF emploie environ deux fois plus de cheminots que son homologue allemand. Le reste de la dette provient du maintien en activité de petites lignes non rentables. Là, ce sont les élus locaux qui se battent pour les conserver."