Perturbations gare Montparnasse : "Si le centre de maintenance n'est pas alimenté, on aura un parc de trains qui pourra se réduire jusqu'à jeudi"
Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF, estime que l'information aux voyageurs s'est améliorée par rapport à l'année dernière, "même si on peut faire toujours mieux".
La SNCF se veut prudente sur un retour rapide à la normale du trafic ferroviaire au départ et à l'arrivée de la gare Montparnasse, à Paris. Après l'incendie d'un transformateur à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) vendredi qui a entraîné de nombreuses annulations de trains et des retards de parfois plus de 3 heures, le directeur général adjoint de la SNCF a annoncé samedi 28 juillet sur franceinfo que le "parc de trains pourra se réduire jusqu'à jeudi" 2 août "si le centre de maintenance n'est pas alimenté".
franceinfo : Pourquoi y a-t-il moins de trains dimanche que samedi ?
Mathias Vicherat : Le réseau électrique alimente deux activités principales. Les trains qui circulent et un centre de maintenance, qui est à Châtillon, et qui permet de maintenir les trains et faire en sorte qu'ils puissent rouler dans les meilleures conditions de sécurité. Notre centre maintenance n'étant pas alimenté en électricité, progressivement on ne peut pas maintenir les trains et donc le parc se réduit. C'est la raison pour laquelle on est passé de 65% de train samedi 28 à environ 50% dimanche 29.
Nous demandons à RTE, notamment pour ce centre de maintenance, de trouver des solutions de substitution afin de faire en sorte qu'on puisse rétablir un trafic normal le plus rapidement possible
Mathias Vicheratà franceinfo
Jusqu'à jeudi, on a environ 100 000 clients par jour qui partent ou arrivent de la gare Montparnasse.
Vous rejetez la responsabilité sur RTE. La SNCF demande-t-elle à être indemnisée de la part de RTE ?
Ce n'est pas une question de rejeter la responsabilité. C'est une cause totalement externe à la SNCF. Nous disons simplement quelles sont les responsabilités de part et d'autre. Sur la question de l'indemnisation, nous avons, à situation exceptionnelle, pris des mesures de remboursement exceptionnelles pour nos clients. On va jusqu'à 100% au-delà de trois heures. Nous attendons une indemnisation en contrepartie du coté de RTE. Les discussions vont se poursuivre sur le montant qui sera affiné dans les jours qui suivront la crise. Du côté de RTE comme de la SNCF, la priorité est de gérer au mieux cette crise pour nos clients. En ce qui concerne le coût financier et les mesures d'indemnisations, ce sera dans un second temps. Ce que nos clients attendent, c'est que nous soyons mobilisés pour améliorer la situation du plan de transport.
Est-ce que vous avez mieux réagi que lors des pannes à répétition de 2017 ?
Oui, même si ce n'est pas parfait. Le niveau d'information pour les voyageurs, nous n'avions pas cela il y a un an. Nous avons tous les jours des milliers de mails et de textos qui sont envoyés la veille pour nos clients. On en a envoyé 100 000 en deux jours. Et nous avons l'obligation, que nous nous sommes donnés, que sur l'application SNCF et sur les sites internet tout le plan de transport du lendemain soit donné la veille à 17h. Ça a changé par rapport à l'année dernière. On peut faire toujours mieux. Il faut indiquer à tous nos clients qu'il faut laisser son adresse mail ou son numéro de téléphone au moment où on fait une réservation pour être sûr de pouvoir être alerté en temps utile de la circulation des trains. Parfois, les trous dans la raquette sont aussi liés à des clients qui ne nous avaient pas laissé ces informations et donc on n'était pas en capacité de pouvoir les prévenir en amont. Après, on a encore des efforts à faire sur la cohérence de l'information entre ce qui apparaît en gare, ce qui est dans l'appli, etc… Mais globalement, quand les clients nous laissent leurs coordonnées, ils sont informés de manière préalable.
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