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Nouveau patron de la SNCF : "Les cheminots ont besoin d'être rassurés par quelqu'un qui connaît le milieu ferroviaire", estime l'Unsa

Jean-Pierre Farandou, actuel PDG de Keolis, est proposé par l'Élysée pour remplacer Guillaume Pépy à la tête du groupe ferroviaire.

Article rédigé par franceinfo
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Un agent de la SNCF, le 1er janvier 2019 (image d'illustration). (PIERRE DESTRADE / MAXPPP)

"Les cheminots ont besoin de savoir qui va être leur patron et ont besoin d'être rassurés par quelqu'un qui connaît le milieu ferroviaire", a réagi mercredi 18 septembre sur franceinfo Roger Dillenseger, conseiller ferroviaire pour le syndicat UNSA, après le choix de l'Élysée de proposer le nom de Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF, en remplacement de Guillaume Pépy.

"Dans le contexte, avec un calendrier social très chargé, une ouverture à la concurrence qui se pointe, une mise en œuvre du nouveau pacte ferroviaire, on a besoin de quelqu'un qui connaît le milieu ferroviaire", souligne Roger Dillenseger. L'Unsa n'émet "pas d'inquiétude, mais des interrogations réelles. On est en train de construire le ferroviaire de l'avenir. Très rapidement, on aura besoin de réponses".

"Juger sur les faits"

Le syndicaliste pointe toutefois une "contradiction" dans le choix de l'Élysée. Jean-Pierre Farandou est l'actuel PDG de l'opérateur de transport public Keolis, filiale de la SNCF. "Jean-Pierre Farandou a fait ses lettres de noblesse au niveau de la concurrence avec Keolis. Il va défendre les intérêts d'une entreprise anciennement monopolistique". Roger Dillenseger assure que l'Unsa "va juger sur les faits. On n'aura pas le temps d'attendre. Les six prochains mois vont porter les fondements du ferroviaire de l'avenir".

Le conseiller ferroviaire du syndicat Unsa ne se prononce pas sur la réforme des retraites. C'est un sujet "indépendant du président de la SNCF", estime Roger Dillenseger. Mais il attend de voir "la posture de fond, la trajectoire politique que Farandou devra mener, la trajectoire financière", car "en termes de stratégie de l'avenir du ferroviaire, il manque encore quelques pièces au puzzle".

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