Les billets plus chers dans les TER : "On est pris pour des pigeons", déplorent des usagers
C'est la fin du "tarif guichet" à bord des trains pour les TER. Une majoration qui fâche les passagers, parfois confrontés à l'absence ou à des pannes de distributeurs.
Tout passager, depuis mercredi 20 mars, est tenu d'avoir son billet en montant dans un TER. S'il l'achète dans le train, le tarif est majoré par la SNCF. "C’est abuser. Des gens viennent au dernier moment pour avoir un train. S’il y a trop de monde au guichet, ils sont obligés d’aller dans le train pour acheter un ticket", réagit un usager, interrogé par France Bleu Alsace.
"On n’a pas forcément l’équipement adéquat pour acheter son billet à l’avance", dit un autre. "Je prends l’’exemple de ma belle-mère qui n’a pas de carte bleue, comment fait-elle pour acheter un billet ?" renchérit sa voisine, alors que la SNCF multiplie les annonces pour faciliter les achats de tickets en testant des "gares mobiles" et en passant par Facebook Messenger.
On a un peu l’impression d’être des pigeons. Les distributeurs, ils pourraient aussi les mettre dans les trains.
Un usager des TERà France Bleu Alsace
Le tarif à bord est à présent majoré de 6 euros au minimum sur les distances les plus courtes, soit moins de 25 km. La SNCF explique qu'un passager au tarif majoré pourra écrire, sous enveloppe timbrée, pour espérer obtenir un remboursement de la majoration.
Une mesure jugée "inadmissible"
"La SNCF a décidé de ne plus vendre ce que l’on appelle le tarif guichet à bord quand vous arrivez en disant que vous n’avez pas trouvé de machines dans la gare, ce qui est le cas de beaucoup de gares ou de haltes en Alsace", explique François Giordani, président local de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut). Il cite aussi l'exemple de passagers qui montent dans un TER sans ticket parce que "la machine était en panne ou qu’on n’a pas eu le temps d’aller acheter un billet". "Mais, ajoute-t-il, aussitôt, on fait la démarche d’aller vers le contrôleur."
On n’est pas un fraudeur, mais maintenant pour la SNCF, on l’est. C'est du racket
François Giordani, président de la Fnaut en Alsaceà France Bleu Alsace
La Fnaut Grand Est demande à la SNCF de revenir sur une mesure qualifiée d'"inadmissible".
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