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Un photographe blessé lors d'une manifestation porte plainte pour violences volontaires de la part d’un policier

Le jeune photographe indépendant a été entendu pendant trois heures à l'Inspection générale de la police nationale.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Tuff assure avoir été frappé à la tête et à la cuisse par au moins un CRS lors de la manifestation contre la réforme de la SNCF, mardi 3 avril à Paris. (GRAINE / LAMEUTE)

"C'est important de montrer que ce genre d'actes ne passe pas." Jeudi 12 avril, un jeune photographe indépendant a déposé plainte pour "violences volontaires avec arme de la part d’un fonctionnaire de police". "Tuff" a été entendu pendant trois heures à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Il assure avoir reçu des coups sur le crâne et à la cuisse par au moins un CRS durant une manifestation contre la réforme de la SNCF à Paris, le mardi 3 avril.

"J'ai des séquelles mentales plus lourdes que ce que je pensais ; des peurs, des angoisses, des nausées quand je suis en manifestation. Dès que les gens courent, ce climat d'insécurité me pousse à partir", raconte-t-il à franceinfo. Tuff a aussi voulu porter plainte pour rendre audibles ces violences.

Trop de journalistes n'ont rien fait.

Tuff

à franceinfo

Traumatisme crânien, agrafes et hématome

Selon la préfecture de police de Paris, les forces de l'ordre sont intervenues, mardi 3 avril, "pour faire cesser les troubles" alors que "des dégradations de vitrines de magasins et de mobilier urbain" avaient lieu à hauteur "de la rue de Maubeuge et du boulevard de Rochechouart". Selon le récit du photographe, un CRS lui a alors donné un coup de matraque au crâne alors que les forces de l'ordre chargeaient les manifestants et un autre l'a "frappé à la cuisse".

Tuff a été soigné à l'hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement parisien. Le certificat établi à cette occasion, que franceinfo a pu consulter, constate un "traumatisme crânien" avec une "plaie de 7 cm" nécessitant la pose de "sept agrafes", ainsi qu'un "hématome à la cuisse droite". Un médecin lui a par ailleurs prescrit un arrêt de travail de quatre jours au lendemain de la manifestation.

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