L'avenir des petites lignes est une inquiétude relayée par des associations d'usagers qui soupçonnent la SNCF de profiter de cette grève pour accélérer la fermeture de certaines petites liaisons ferroviaires. Reportage entre Oyonnax et Bourg-en-Bresse, dans l'Ain.
En gare d'Oyonnax (Ain) ce mercredi 9 mai au matin, un TER bloqué faute de conducteur et au tableau d'affichage, pas de départ annoncé non plus. La ligne Oyonnax/Bourg-en-Bresse, court trajet de 30 kilomètres, est théoriquement desservie par trois trains quotidiens sur lesquels les usagers ne peuvent quasiment jamais compter les jours de grève à la SNCF. Reste donc les cars de substitution. Et au mois d'avril, il n'y a même eu aucun train durant trois semaines, y compris pendant les jours hors grève. Et souvent, les trajets en car sont plus longs. Toujours moins de trains, et plus de cars.
"Qui veut tuer son chien dit qu'il a la rage"
Une réalité observée aussi sur d'autres secteurs, selon la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT), qui demande des explications à la SNCF, à l'État et à la région Auvergne-Rhône-Alpes. "Qui veut tuer son chien dit qu'il a la rage, commente Anne-Marie Ghémard, de la FNAUT. On organise un service qui ne répond pas aux besoins, et après on dit : 'Il n'y a personne, donc il faut fermer', évidemment !". De son côté, la SNCF ne s'exprime pas sur l'avenir de ses lignes et explique que la grève perlée dure en réalité plus de deux jours, avec un début la veille et une fin réelle le lendemain, l'organisation des trains se faisant donc en fonction des ressources disponibles.
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