Cet article date de plus de six ans.

SNCF : que cache la dette de 50 milliards d'euros ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 1min
SNCF : que cache la dette de 50 milliards d'euros ?
SNCF : que cache la dette de 50 milliards d'euros ? SNCF : que cache la dette de 50 milliards d'euros ?
Article rédigé par France 2
France Télévisions

La SNCF est endettée à hauteur de 50 milliards d'euros. Une somme monstre, mais qui est loin d'être inhabituelle pour le milieu ferroviaire, comme l'explique François Lenglet sur le plateau de France 2.

La dette de 50 milliards est le boulet de la SNCF, mais ce n'est pas une spécificité française. François Lenglet revient pour France 2 sur la situation des chemins de fer en Europe : "Au Royaume-Uni, les chemins de fer britanniques ont eux aussi accumulé une dette de 50 milliards d'euros. En Allemagne, la Deutsch Ban n'a que 17 milliards, mais il y a 25 ans, quand le gouvernement a fait la réforme des chemins de fer, a repris à son compte 35 milliards d'euros, ce qui fait une dette avoisinant aussi les 50 milliards d'euros, explique-t-il. Les trois grands pays européens, qui ont des systèmes de chemin de fer extrêmement différents, ont accumulé des dettes d'une valeur à peu près identique".

Un prix payé par le voyageur et le contribuable

Cela signifie qu'un réseau ferroviaire, quel qu'il soit, coûte cher et n'est pas viable ? "Ça n'est pas rentable et d'ailleurs, tous les pays européens subventionnent leur transport de voyageurs par train", clarifie François Lenglet. Des subventions massives, qui atteignent en moyenne 40% du coût total. "Une contribution justifiée par l'intérêt du train : il pollue jusqu'à 50 fois moins qu'une voiture ou un bus, c'est moins dangereux et cela contribue à la vie d'une région, résume le journaliste. En réalité, le prix est payé par deux personnes : le voyageur qui paye son billet et le contribuable avec sa feuille d'impôt. "Tout l'enjeu de la réforme est de réduire la facture globale, mais aussi de la répartir entre ces deux personnes, qui en réalité n'en font qu'une", conclut François Lenglet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.