Réflexion faite : la grève marathon est-elle efficace ?
Michel Eltchaninoff de "Philosophie Magazine" revient sur la dimension philosophique d'un mouvement de grève, en plein mouvement social à la SNCF.
Michel Eltchaninoff commence par rappeler l'origine du mot "grève", qui vient de la place du même nom à Paris, qui s'appelle désormais la place de l'Hôtel de Ville. "Au Moyen-Âge, les ouvriers cherchaient à se faire embaucher place de Grève. Ensuite, au 19ème siècle, le sens devient contraire, ce sont des gens qui refusent de travailler", explique-t-il. "Le point le plus important dans la grève classique, c'est la durée. Il faut tenir, tous les jours, ne rien lâcher", ajoute Michel Eltchaninoff.
"L'art de la guerre" appliqué à la grève
Interrogé sur la grève perlée lancée par la SNCF, qui vient trancher par rapport aux mouvements habituels, il explique que "c'est quelque chose de très différent et qui est inspiré d'un philosophe lointain, qui vient de Chine au 6ème siècle, et qui s'appelle Sun Tzu". Son livre, "L'art de la guerre" est particulièrement populaire auprès du patronat et des managers, et se retrouve dorénavant repris par les syndicats. "Sun Tzu nous dit qu'en occident, le moment le plus important est celui de l'affrontement bloc contre bloc [...] En Chine, le plus important n'est pas la bataille, mais les temps qui existent entre les moments forts", analyse Michel Eltchaninoff.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.