"Macron n’est pas Dieu sur terre, il ne fera pas mieux que Juppé" : pour Sud-Rail, la grève à la SNCF va faire "plier" le gouvernement
Le délégué Sud-Rail Fabien Villedieu a expliqué, lundi sur franceinfo, que plus la grève serait dure à la SNCF, "moins elle sera longue", alors que débute le premier épisode de la grève "perlée" dans la compagnie ferroviaire contre la réforme du statut des cheminots.
Face à la grève à la SNCF, "le gouvernement va plier parce qu’il ne sait pas ce que c’est qu’une grève suivie dans le chemin de fer", a estimé, lundi 2 avril sur franceinfo, Fabien Villedieu. Le délégué Sud-Rail a jugé qu'"avec une grève dure dans le chemin de fer, tous les gouvernements ont plié. Et Macron, ce n’est pas Dieu sur terre, il ne fera pas mieux que Juppé".
"Plus la grève sera dure, moins elle sera longue", a expliqué Fabien Villedieu alors que quatre organisations syndicales de la SNCF ont déposé un préavis de grève "perlée". Le premier épisode de ce mouvement syndical commence lundi à 19 heures et prendra fin mercredi 4 avril.
Mieux vaut une bonne grève de 15 jours que 20 ans de privatisation dans le chemin de fer
Fabien Villedieuà franceinfo
Selon le délégué Sud-Rail, "mieux vaut une grève très dure sur peu de temps, même si je comprends les galères que ça puisse être, plutôt que ce qu’on nous annonce. C’est-à-dire l’ouverture à la concurrence et la privatisation de la SNCF".
Selon Fabien Villedieu, en Angleterre, "il y a eu l’ouverture à la concurrence ainsi que la privatisation des chemins de fer et il y a des galères tous les jours et les usagers s’en mordent les doigts".
La prime pour les cadres
Fabien Villedieu a aussi réagi à l’annonce, révélée par franceinfo dimanche 1er avril, d’une prime de 150 euros pour inciter les cadres à conduire des trains. "Toutes les méthodes sont utilisées, mais moi je peux vous dire que les cadres je les connais, ils sont très conscientisés, très mobilisés, il faudra un peu plus que 150 euros pour les faire rouler et enlever la solidarité", a indiqué le délégué Sud-Rail.
Le cheminot a aussi lancé un appel aux usagers : "Il faut voir un peu plus loin que la propagande qu’on va nous sortir et voir ce qu’il y a sur la table. On leur ment sur le statut du cheminot. On avait l’impression qu’en matière de privilèges, il y avait le patron du CAC40 et, au-dessus, il y avait le statut des cheminots. C’était grossier. Et si c’est tant un privilège que ça, pourquoi on a tant de mal à recruter à la SNCF ?"
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