Journée de mobilisation : la CGT dénonce "des attaques contre le service public et les valeurs républicaines"
Avec la journée de mobilisation de jeudi, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, veut dénoncer la politique sociale du gouvernement.
La CGT et FO vont manifester ensemble jeudi 28 juin, pour la première fois depuis 2016, à l'occasion d'un mouvement interprofessionnel pour la défense du "modèle social et républicain". Cette journée avec Force ouvrière "est le reflet de ce mécontentement qui est pris en compte plus largement par Force ouvrière et d'autres", explique sur franceinfo Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. C'est aussi "la première journée de la rentrée de septembre."
"On met en avant un certain nombre de problématiques qui touchent les citoyens et c'est une façon de dire au gouvernement que sa politique sociale n'est pas bonne et qu'il y a des alternatives à ce qu'il propose'". La CGT estime que le gouvernement remet en cause le modèle social républicain. "Ce sont les attaques contre le service public, c'est un traitement inégalitaire des citoyens sur le territoire", assène Philippe Martinez. C'est aussi "la question de la protection sociale, avec une santé à plusieurs vitesses où les riches vont pouvoir se soigner correctement et où les pauvres vont galérer."
Cette attitude dédaigneuse est insupportable de la part du président de la République.
Philippe Martinezà franceinfo
Emmanuel Macron a parlé, mi-juin, du "pognon de dingue" qui était mis dans les aides sociales. Pour Philippe Martinez, au-delà des mots, "c'est un dédain vis-à-vis de la majorité des citoyens qui galèrent, qui ont des problèmes au quotidien."
Ce jeudi marque aussi la fin de la grève à la SNCF, après trois mois en pointillé, pour la CFDT et l'Unsa ferroviaire. La CGT cheminots et SUD-Rail ont décidé de poursuivre le mouvement et ont lancé un appel à la grève les 6 et 7 juillet, jours de départ en vacances. "C'est loin d'être fini. L'unité syndicale n'est pas terminée. Il y a deux organisations qui ont considéré qu'il fallait mettre entre parenthèses le mouvement pendant les mois de juillet et août, mais qui disent qu'en septembre ça recommence", prévient Philippe Martinez. "Les problèmes ne sont pas réglés et des choses nouvelles se poseront en septembre."
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