Grève nationale : "Hurler dans les rues n'intéresse pas" l'Unsa
Luc Berrille, secrétaire général de l'Unsa, un des syndicats représentatifs de la SNCF, dont la grève des cheminots se poursuit, est l'invité du "Soir 3" mercredi 18 avril.
Emmanuel Macron est allé mercredi 18 avril à Épinal (Vosges) au-devant des manifestants, des contestataires. "Il est soucieux de son image. J'aimerais qu'il soit soucieux d'un vrai dialogue", assène le syndicaliste Luc Bérille dans le "Soir 3".
La grève perlée à la SNCF se poursuit depuis trois semaines. Le gouvernement a annoncé que les embauches sous le statut de cheminot s'arrêteront au 1er janvier 2020. "On l'a appris par la presse. On détendrait le climat si on était beaucoup plus dans un esprit de dialogue social et de négociations. Nous contestons le fait qu'on décide de changer les choses en se passant de l'avis, des attentes, des propositions de ceux qui font la SNCF", affirme le secrétaire général de l'Unsa.
Appel à manifester le 22 mai
L'Unsa n'a pas suivi la CGT qui appelle les fonctionnaires, les cheminots, les étudiants, le personnel des Ehpad ou d'Air France à manifester jeudi 19 avril. "Ce qui nous intéresse, c'est de trouver des solutions, ce n'est pas de hurler dans les rues. Nous sommes des réformistes. À Air France, le problème salarial n'a rien à voir avec ce qui se passe à la SNCF", estime Luc Bérille.
L'Unsa appelle en revanche les fonctionnaires à manifester le 22 mai. "Ce sera un nouveau test sur la capacité du gouvernement à écouter et à comprendre que s'engager dans les négociations, c'est construire beaucoup plus solidement", conclut-il.
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