Grève à la SNCF : "La culture du dialogue social a disparu du côté de la direction depuis quatre ans", selon Sud Rail
Le secrétaire fédéral du syndicat Eric Meyer dénonce la "violence managériale qui s'exerce et la précarisation galopante".
"La grève est de la responsabilité de l'entreprise", a affirmé sur franceinfo lundi 28 octobre Eric Meyer, secrétaire fédéral de Sud Rail, alors qu'un tiers des TGV circule sur l'axe Atlantique en raison d'une grève au sein du technicentre de Châtillon (Hauts-de-Seine). La direction de la SNCF dénonce de son côté le "jusqu'au-boutisme" des grévistes.
Si la direction affirme qu'elle est ouverte au dialogue, ce n'est pas l'avis d'Eric Meyer qui affirme lui que "la culture du dialogue social a disparu du côté de la direction SNCF depuis quatre ans. Donc, les discussions sont difficiles".
Des "dizaines de démissions tous les mois"
Quant au projet d'aménagement des conditions de travail, "retiré mardi" selon la directrice des TGV Atlantique Gwendoline Cazenave, il n'a été retiré que "partiellement", selon le secrétaire fédéral de Sud Rail. Eric Meyer dénonce un "technicentre chroniquement en sous-effectif, où il y a des dizaines de démissions tous les mois, où les conditions de travail sont décalées de ce qui peut se passer ailleurs".
Selon le syndicaliste, la grève est une réponse des agents "à la violence managériale qui s'exerce et à la précarisation galopante. La direction a profité des vacances scolaires pour faire ses annonces, donc il ne faut pas qu'elle s'étonne que les agents eux-mêmes réagissent et décident de cesser le travail".
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