Comptage des jours de grève : la justice tranchera
Après 10 jours de grève, la perte de salaire est douloureuse, et ce pourrait être pire en mai : la direction va appliquer un mode de calcul des jours de grève bien plus dur. La CFDT va assigner l'entreprise en justice demain sur ce dossier.
Entre Guillaume Pépy et les syndicats de cheminots, la bataille sur les jours de repos ne fait que commencer et la justice va s'en mêler : la CDFT assigne la SNCF devant le tribunal. Elle l'accuse de vouloir frapper les grévistes au portefeuille en refusant de leur payer les jours de repos. Au coeur du conflit, le décompte des jours de repos. Dans le groupe ferroviaire, à partir de trois jours de grève consécutifs, une retenue sur les jours de repos s'applique. Le président de la SNCF est déterminé à imposer la règle dès le mois de mai.
Un mouvement en pointillés
C'est justement pour tenter d'éviter cette pénalité financière que les syndicats ont imaginé un mouvement en pointillés. Trois jours de travail, deux de débrayage jusqu'à fin juin, soit 18 préavis différents selon les syndicats; pour la direction de la SNCF, la règle s'applique malgré tout. Elle considère qu'il s'agit d'un seul et même mouvement. Les syndicats vont devoir prouver le contraire. Dans un cas similaire, les prud'hommes du Mans (Sarthe) viennent de donner raison au salarié face à la SNCF. Le juge tranchera dans les prochains mois.
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