SNCF : la menace d'une grève des contrôleurs pendant les vacances de février plane toujours après une réunion

Plusieurs organisations appellent à une grève des contrôleurs les 17 et 18 février, dénonçant l'application insuffisante des engagements pris après un précédent mouvement en 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La gare de Toulon (Var), le 26 décembre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS VIA AFP)

Vers une grève du 16 au 18 février ? Une réunion entre la direction de SNCF Voyageurs et les syndicats, mercredi 7 février, n'a pas permis de lever la menace d'un mouvement social par les contrôleurs, en pleine vacances scolaires sur une bonne partie du pays. Les syndicats, qui portent la voix d'un collectif de contrôleurs créé sur Facebook fin 2022, dénoncent la non application de l'accord de sortie de conflit signé à l'époque.

ette année-là, une grève massive des chefs de bord en plein week-end de Noël avait conduit la SNCF à annuler de nombreux TGV, laissant 200 000 voyageurs sur le carreau quelques jours avant les fêtes. Un accord, signé en catastrophe, prévoyait une meilleure rémunération, des recrutements, ainsi que l'ouverture de discussions sur la pénibilité du métier.

"La direction a essayé de nous convaincre qu'elle appliquait les mesures promises en décembre 2022, mais en face, on lui a donné moult exemples de cas ou d'endroits où ce n'était pas le cas", a expliqué Erik Meyer, secrétaire fédéral Sud-Rail.

Le syndicat, qui appelle à la grève avec la CGT-Cheminots et la CFDT-Cheminots, déplore par exemple la non-présence systématique de deux chefs de bord par TGV, comme initialement promis. Les questions de la pénibilité et des dispositifs de fin de carrière anticipée spécifiques aux contrôleurs, qui devaient être discutées, n'ont toujours pas été abordées, dénonce aussi Sud-Rail.

Le PDG recevra jeudi les syndicats

La direction a promis la tenue d'une table ronde sur le sujet dès mars. Elle a aussi garanti 200 recrutements supplémentaires cette année, pour atteindre le chiffre de 850 nouveaux chefs de bord en 2024. "La réunion d'aujourd'hui n'avait pas pour objet de lever le préavis, mais de faire un point complet sur l'état d'avancement des engagements, ce n'était pas une réunion de négociations", a précisé un porte-parole de la SNCF.

"Les mesures – issues de l'accord de fin 2022 – sont toutes lancées, elles sont presque toutes pluriannuelles, donc il faut qu'on les confirme dans la durée", a souligné la DRH de la compagnie, Lucile Quessart. L'ensemble des TGV n'ont, par exemple, pas pu être systématiquement pourvus de deux chefs de bord car "on n'était pas en mesure de faire. C'est lancé, et on a bon espoir d'y arriver".

Autre exemple : la rémunération. Un dispositif permettant de la conserver à peu près en cas d'arrêt maladie vient d'entrer en vigueur en janvier. "Peut-être que nous n'avons pas assez fait de communication" à ce sujet, avance Lucile Quessart.

La crise, en tout cas, est prise au sérieux. Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou recevra tous les syndicats jeudi pour aborder l'agenda social, dont le sujet de la grève des contrôleurs.

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