Un train de marchandises arrive directement du Luxembourg, après 14 heures sans escale, 1000 km de voyage, et s’aligne sur le quai du Boulou, près de la frontière espagnole. Tout est contrôlé, et tous vont pivoter en même temps pour un déchargement et un rechargement express. "Décharger et recharger il y en a environ pour deux minutes", explique un salarié. À l’intérieur des convois, des produits qui seront livrés dans le Grand Sud.Une activité doublée en dix ansEn dix ans, l’activité a doublé. La filière privée de la SNCF ambitionne de reconquérir le marché. Le ministre des Transports a annoncé le 13 septembre au matin qu’il prolongeait l’aide annuelle de 170 millions jusqu’à 2014, puisque c’est un mode de transport moins polluant, qui produit moins de CO2 que la route par exemple. Le fret ferroviaire n’a pas dit son dernier mot. De jour comme de nuit, les routiers déposent leurs cargaisons.