Sea Bubbles : "taxi volant" cherche investisseurs pour passer à la vitesse supérieure

On dirait une voiture flottante. Ses portes s'ouvrent en papillon, une calandre imposante et sa couleur blanche donnent à Sea Bubble un faux air de voiture tout droit sortie d'un James Bond. Avec bien sûr ce goût pour les innovations technologiques.

"C'est un bateau électrique avec des batteries au lithium. Il y a deux hélices derrière et avec la vitesse, la portance dynamique se met en route. Ensuite, comme un avion la coque sort de l'eau et on roule", explique Anders Bringdal, fondateur et président de Sea Bubbles. La technologie verte, inventée par Alain Thébault, le célèbre navigateur, permet à ces engins de voler à 50 cm au-dessus de l'eau.

Bientôt des taxis volants sur la Seine ?

Pour les passagers le plaisir est immédiat, avec l'impression de glisser sur le fleuve. "Anders a passé 20 ans à faire du surf à Hawaï, moi j'ai passé 20 ans à faire voler des bateaux. Aujourd'hui, on conjugue ces deux sillages et on rend le rêve possible pour le plus grand nombre", dit Alain Thébault, le cofondadeur du projet.

Ce rêve, c'est celui d'un taxi volant sur la Seine, commandé par les utilisateurs par une simple application avec des stations sur les berges. Une offre nouvelle de mobilité pour répondre à la congestion des villes selon Alain Thébault, car "sur les berges ils sont dans les bouchons et sur l'eau tout reste à faire. En fait, on est à l'époque Cro-Magnon de la mobilité fluviale", dit-il.

20 Sea Bubbles à vendre

L'année dernière, le Sea Bubble était un prototype. Aujourd'hui, 20 modèles de ce taxi volant sont en vente à Vivatech, le salon des technologies innovantes qui débute mercredi à Paris.

Mais pour le navigateur, il faut surtout trouver des investisseurs pour passer à l'étape supérieure. "Le prince Albert est venu naviguer. Il nous a demandé s'il était possible d'avoir un Sea Bubble de 10 à 12 places pour faire une liaison entre Monaco, l'aéroport de Nice et Vintimille. Et puis, les JO de Tokyo c'est en 2020, ceux de Paris en 2024. On peut imaginer des bus électriques", lance Alain Thébault.

Le projet des deux inventeurs suscite l'enthousiasme mais se confronte aussi aux réalités administratives et aux contraintes réglementaires de la France. Ils multiplient donc les démonstrations pour séduire, convaincre et obtenir le droit d'exploiter leur Sea Bubble dans une première ville d'ici l'année prochaine.