Rétropédalage chez PSA : Aulnay "fermera bien en 2014"
Rétropédalage chez PSA. Mercredi matin, le directeur financier du groupe a annoncé que l'usine d'Aulnay-sous-Bois, qui doit arrêter toute activité en 2014, pourrait fermer plus tôt. Une annonce contredite par la direction un peu plus tard dans la matinée.
Un mouvement social touche le site depuis plusieurs mois et cela commence à avoir
des répercussions sur la production, avait expliqué le directeur financier du constructeur automobile, Jean-Baptiste Chatillon. "Nous nous sommes
complètement organisés pour produire la C3 à Poissy (Yvelines), donc nous avons
cette possibilité. Ce n'est pas tant que nous voulions fermer en avance, mais
nous pourrions y être contraints par un petit nombre de personnes qui continuent
de perturber notre usine ". Jean-Baptiste Chatillon n'a pas clairement
voulu dire "quand " cela se produira, mais il avait laissé entendre que cela pourrait arriver dès cette année.
"Il n'y a pas de modification de calendrier"
Une information démentie par la direction de PSA un peu plus tard dans la matinée qui a assuré que "l'arrêt de la production est planifiée en 2014 " dans son usine d'Aulnay-sous-Bois. "Il n'y a pas de modification de calendrier ", a insisté le constructeur automobile, "le groupe a besoin de cette période restant à couvrir d'ici cette date pour produire les Citroën C3 que ses clients lui demandent et pour maintenir les salariés du site en activité ".
"On ne marche pas au chantage" (CGT)
Pour le secrétaire général de la CGT du site, Philippe Julien, cette déclaration est un "chantage habituel des patrons ". Il n'est pas surpris par les propos de la direction : "C'était ce qu'ils avaient prévu de faire, de toutes façons. Quand ils parlaient d'une fermeture en 2014, c'était en fait en janvier 2014 ". Il estime que PSA veut "coller sur le dos des grévistes " cette anticipation, "ils se servent de ce prétexte parce qu'ils sont en échec complet devant la détermination des grévistes ".
Un autre responsable CGT, le délégué Jean-Pierre Mercier, a quant à lui affirmé que les salariés "ne marchaient pas au chantage ". Il considère que la direction de PSA "ne respecte aucun engagement, aucune promesse ".
Environ 200 salariés se sont rassemblés mercredi matin devant le siège parisien du constructeur où se tient l'assemblée générale des actionnaires. PSA a annoncé une baisse des ventes de 6,5% au premier trimestre 2013.
PSA Peugeot-Citroën a lancé un vaste plan de restructuration en France. Il touche plus de 11.200 personnes dont 3.000 salariés du site d'Aulnay.
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