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Transports scolaires menacés par la pénurie de carburant : "On arrivera à plus de 40 000 enfants concernés lundi", s'inquiète le vice-président de la région Hauts-de-France

Franck Dhersin appelle "le gouvernement doit prendre les choses en main". Dix cars scolaires n'ont pas pu circuler dans la Somme lundi, selon la région.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des enfants dans un car scolaire à Avignon (Vaucluse), le 10 mai 2021. (Philippe Paupert/Radio France)

Dans les Hauts-de-France, la pénurie de carburant a privé lundi 3 octobre, des élèves de transports scolaires. Après vérifications avec le secteur, le vice-président de la région, Franck Dhersin, s'inquiète mercredi 5 octobre sur franceinfo que d'autres élèves soient concernés car "les cuves des transporteurs scolaires sont pratiquement vides", notamment à cause des "raffineries bloquées".

franceinfo : Des cars qui ne circulent pas dans la région des Hauts-de-France, c'est encore une réalité aujourd'hui ?

Franck DhersinOui évidemment. C'est une dizaine de cars dans le secteur d'Amiens. Donc 400 enfants ont été bloqués sur les 212 000 enfants que la région Hauts-de-France transportent toute l'année. C'est peu. Sauf que toutes les compagnies de cars que nous interrogeons disent que leurs cuves sont quasiment vides. Et si elles ne sont pas réapprovisionnées d'ici ce week-end, elles commenceront à avoir des difficultés lundi. Et d'après nos calculs, on arrivera à plus de 40 000 enfants concernés.

Ces entreprises de transports scolaires ont leurs propres cuves, pas de pompe à essence comme nous, et elles ne sont pas remplies ?

Oui, c'est pour cela qu'on a des données très précises sur le sujet. Les cuves des transporteurs scolaires sont pratiquement vides. J'ai même certains patrons de ces entreprises qui ont demandé à leurs chauffeurs de venir une heure et demie plus tôt pour aller faire le plein dans des stations-service. Et d'ailleurs, ils payent plus cher !

Et alors que demande la région Hauts-de-France au gouvernement par la voix de son président, Xavier Bertrand ?

Il y a des dépôts et des raffineries qui sont bloqués, on a déjà connu ça il y a des années : il faut les débloquer. Plus largement, tout le marché a été déstabilisé avec la ristourne qu'a fait Total. Nous avons plusieurs dizaines de kilomètres de frontière avec la Belgique. Je peux vous dire que les Belges sont venus massivement faire le plein en France. C'est la première fois dans l'histoire que l'essence était moins chère chez nous que chez eux. Il faut que le transport scolaire soit assuré. Il n'est pas normal que des enfants en primaire, au collège ou en lycée ne puissent pas aller à l'école. Le gouvernement doit prendre les choses en main.

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