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Prix des carburants : plusieurs opérations de blocages et de barrages filtrants lundi matin

Des actions sont notamment prévues dans les Bouches-du-Rhône, le Doubs, la Manche, le Nord par les taxis, les VTC, les transporteurs routiers, des entrepreneurs du bâtiment, des marins et des agriculteurs.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu
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Journée de mobilisation contre la hausse du prix des carburants lundi 21 mars 2022. Autour de Marseille par exemple, les chauffeurs de taxis et de VTC prévoient de défiler par centaines. (illustration). (GERARD JULIEN / AFP)

Plusieurs opérations de blocages de barrages filtrants sont organisées lundi 21 mars matin par des routiers, des chauffeurs de taxis, des professionnels du bâtiment pour réclamer un coup de pouce ou une aide plus importante du gouvernement contre la hausse des prix du carburant, indique France Bleu.

Bouches-du-Rhône

Les chauffeurs de taxis et de VTC, qui n'ont pas obtenu d'aide spécifique, devaient défiler par centaines autour de Marseille, dans les Bouches-du-Rhône lundi matin, indique France Bleu Provence. Concernant les taxis, un premier cortège est parti de La Valentine en direction du centre-ville, via l'A50, un autre de Plan de Campagne à 7h30 pour rejoindre Marseille par l'A7, et un dernier de Port-de-Bouc à 8h30. Les trois cortèges devaient converger vers la zone Clé Sud de Miramas. Les chauffeurs de VTC ont, quant à eux, manifesté dans le centre-ville de Marseille.

Doubs

De fortes perturbations étaient à prévoir dans le Doubs, en raison d'une opération escargot de la fédération des taxis du département à partir de 7 heures du matin, de la gare Franche-Comté TGV des Auxons à un supermarché de Châteaufarine, en faisant une boucle tout autour de Besançon, indique France Bleu Besançon.

Nord

Dans le Nord, des blocages étaient prévus sur les autoroutes A1 et A23, selon France Bleu Nord. Des transporteurs routiers ont également déjà mis en place des barrages filtrants dès 5 heures du matin à la plateforme multimodale de Dourges, près de Lens, et à partir de 6 heures au centre régional des transports de Lesquin, dans la métropole lilloise. Ils empêchaient les camions d'entrer et de sortir lundi matin. "Une trentaine de camions à Dourges" étaient mobilisés, "une trentaine à Rouen et, pareil à Lesquin" près de Lille, a précisé lundi matin sur franceinfo Christophe Caron, dirigeant d’une entreprise de transports de 15 salariés, près d’Arras (Pas-de-Calais), créateur de l’association France TPE Transport, qui regroupe des petits transporteur. L’aide de l’État de 400 millions accordés aux entreprises de transport, soit 1 300 euros par camion, ne permet "pas de faire le plein d'un véhicule, a-til expliqué. Un plein de camion, aujourd'hui, c'est plus de deux mille euros. On perd plus d'argent à faire rouler un camion que de le laisser au dépôt"Christophe Caron réclame "un gazole comme les pêcheurs. On ne demande pas 50 centimes. Un euro hors taxes, ça sera très bien. Si on ne se fait pas déloger par les chars, on va essayer de rester le plus longtemps possible", conclut-il déterminé.

Manche

Dans la Manche, une centaine de routiers indépendants non-syndiqués et d'entrepreneurs du bâtiment ont monté un barrage filtrant depuis 5 heures du matin sur l'échangeur de Guilberville, entre la route nationale 174 et l'autoroute A84, et sur la route entre Saint-Lô et Bayeux. Ils bloquaient les poids lourds mais pas les voitures, assure France Bleu Cotentin.

Somme

Un barrage filtrant similaire a été installé à l'aube à l'entrée de l'autoroute A1 près de Roye, dans l'est de la Somme. Une cinquantaine de poids lourds étaient mobilisés.  Ils ont levé leur opération au bout d'une heure et demie, vers 8h30, a constaté France Bleu Picardie.

Charente-Maritime

Des barrages ont été mis en place vers 4 heures du matin lundi par des chauffeurs routiers à hauteur de Lagord, sur la rocade et sur le grand rond-point situé en-dessous, a constaté France Bleu La Rochelle. La préfecture de la Charente-Maritime a averti que la circulation était aussi très difficile sur la nationale 11, celle de Niort, à l'arrivée sur Beaulieu. Elle a appellé à privilégier le réseau secondaire et à éviter la rocade. Un barrage filtrant a été mis en place sur la N237 dans les deux sens entre La Rochelle et l'Île de Ré. Le blocage du dépôt de bus Yelo empêche également le fonctionnement des transports en commun. Pas de bus sur les lignes : 1b, 7a, 8,16, 11 et 13. Le reste du réseau circulait.

Calvados

Dans le Calvados, des marins-pêcheurs se sont emparés du poste de péage de Dozulé sur l'A13, indique France Bleu Normandie. Pendant plus d'une heure, ils ont laissé passer les véhicules dans les deux sens de circulation entre Caen et Paris. Le dispositif a été levé à 8h30. France Bleu Normandie rappelle toutefois aux automobilistes qui ont profité de "ses portes ouvertes" que la société d'autoroute a la possibilité, à posteriori, de leur facturer le coût du péage. Une déviation a été mise en place, a précisé Bison Futé. Une opération escargot a également eu lieu sur le pont de Normandie reliant Honfleur au Havre. 

Corse 

En Corse, les Jeunes Agriculteurs bloquaient lundi matin les deux dépôts pétroliers de l'île, à Ajaccio et Lucciana, près de Bastia, rapporte France Bleu RCFM. Ils protestent contre la hausse des prix qui a un impact sur leurs exploitations.

Rhône

Une quarantaine de routiers, d'agriculteurs munis de tracteurs et d'employés du BTP bloquaient également la raffinerie Total de Feyzin, près de Lyon, dans le Rhône, rapporte France Bleu Isère.

Morbihan, Finistère, Ille-et-Vilaine

France Bleu Breizh Izel ajoute que la circulation était très ralentie lundi matin sur la N165 à l'approche de Lorient, dans le Morbihan, et que le réseau secondaire était saturé. Une opération escargot a eu lieu dans le Finistère, entre Quimper et Brest, sur la voie rapide. En Ille-et-Vilaine, France Bleu Armorique signalait un ralentissement sur la nationale 137 à hauteur de Chartres-de-Bretagne, en direction de Nantes.

Ces opérations se tiennent malgré l'annulation de l'appel à la mobilisation des Organisations professionnels du transport routier (Otre). Elles ont décidé de lever leur appel vendredi dernier, après avoir obtenu une aide de 400 millions d'euros pour le secteur du transport routier, à laquelle s'ajoute la réduction de 15 centimes d'euros hors taxe par litre de gazole ou par kilo de gaz qui a été "sanctuarisée", dans le "plan de résilience" du Premier ministre.

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