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Prix des carburants : la Fédération nationale du taxi prévient que les blocages sont "amenés à perdurer"

Les taxis et VTC se mobilisent lundi 21 mars en bloquant plusieurs lieux stratégiques un peu partout en France pour protester contre la hausse des prix du carburant.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Manifestation de taxis à Besançon contre la hausse des prix du carburant, le 21 mars 2022. (FRANCK LALLEMAND / MAXPPP)

Yazid Ziani, vice-président de la Fédération nationale du taxi a prévenu lundi 21 mars sur franceinfo que "le mouvement est amené à perdurer, malheureusement, dans les jours qui viennent" si l'État ne répond pas à leurs revendications pour faire face à la hausse des prix des carburants

La principale revendication des chauffeurs de taxi est le retour "de la TVA à 5,5% au lieu de 10%". Puisque les pêcheurs ont reçu une aide significative de 35 centimes par litre, Yazid Ziani demande un geste de l'État. "Il nous faut absolument compenser notre perte de revenus parce que sinon, on a 20% des entreprises qui seront défaillantes dans quelques mois", prévient-il. "Il ne faut pas oublier que les taxis sortent d'une crise sanitaire compliquée. On n'a pas sorti la tête de l'eau", souligne-t-il. "Le carburant aujourd'hui nous plombe. On perd entre 400 à 600 euros par mois de marge. Il faut absolument que l'État nous aide", demande-t-il.

La remise de 15 centimes par litre promis par le gouvernement à partir du 1er avril pour faire face à la hausse des prix du carburant "ne suffira pas", selon lui : "On fait en moyenne 100 000 km par an. 15 centimes ce n'est pas du tout significatif sur l'essence. Sur les 400 euros qu'on perd, ça nous permet d'en récupérer une centaine. Malheureusement, le compte n'y est pas", estime-t-il. Yazid Ziani refuse une augmentation des tarifs réglementés de 3,5% proposée par l'État : "Ça ne compensera pas le manque à gagner lié à l'augmentation du carburant. Et en plus, les Français souffrent comme nous", dit-il. Il appelle tous les taxis à continuer la mobilisation. "Et ce n'est pas de gaieté de cœur", précise-t-il.

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