Prix des carburants : l'annonce de Jean Castex "ne tient pas compte du tout des inégalités territoriales", déplore Familles rurales
Dominique Marmier, président de l'association Familles rurales, pointe "des contraintes spéciales aux territoires ruraux avec un surplus chiffré à 600 euros", sur franceinfo ce jeudi.
L'"indemnité inflation" pour les classes moyennes annoncée par Jean Castex, dans la soirée du jeudi 21 octobre afin de compenser la hausse des carburants, est "une bonne nouvelle" parce que le gouvernement a "tenu compte de l'impact de la hausse des carburants", a réagi jeudi sur franceinfo Dominique Marmier, président de l'association Familles rurales. Mais il déplore que cette aide ne tienne "pas compte du tout des inégalités territoriales".
"Dans les territoires ruraux, il n'y a pas d'alternative à la voiture individuelle", souligne Dominique Marmier. "Donc la voiture individuelle, elle s'impose. C'est une contrainte réelle pour les habitants." Il y a donc souvent "deux voire trois voitures pour se déplacer, pour aller au travail, pour aller en cours". Le président de l'association rappelle qu'en milieu rural, "les services de proximité se sont éloignés ces dernières années". Il pointe "des contraintes spéciales aux territoires ruraux avec un surplus chiffré à 600 euros" par Familles rurales.
Les aides doivent "s'inscrire sur le long terme"
Dominique Marmier regrette également que le débat soit "focalisé sur les carburants et le transport". Selon lui, "il y a un deuxième sujet, souligne-t-il. C'est l'habitat en milieu rural, qui est énergivore parce qu'il est vieillissant, qu'il est mal isolé, avec des techniques de chaudières qui ne sont pas au point. Là aussi, on sait qu'il y a un surcoût très important". Il attend donc que les aides s'inscrivent "sur le long terme" avec "un véritable plan d'investissement de rénovation de l'habitat, notamment de l'isolation des bâtiments", au lieu de "s'en prendre aux effets de la hausse avec un coup de pouce momentané".
Le président de Familles rurales évoque enfin la nécessité d'avoir "un réel plan d'offre de mobilité différente", à mettre en place avec notamment "la remise en état de lignes ferroviaires qui ont été fermées ces dernières années", ou le développement "de lignes de bus". "Il faut mettre une alternative à la voiture individuelle", insiste Dominique Marmier.
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