La voiture du sous-préfet caillassée lors d'incidents entre manifestants et forces de l'ordre sur l'A9 près de Perpignan
Des affrontements ont éclaté samedi entre "gilets jaunes" et forces de l'ordre près de la frontière franco-espagnole au niveau du péage du Boulou sur l'A9. La voiture du sous-préfet a été caillassée.
Des centaines de camions ont été bloqués au sud de Perpignan des deux côtés du péage du Boulou sur l'A9, à la frontière franco-espagnole, après des affrontements à la mi-journée entre des manifestants et les forces de l'ordre, en marge de la mobilisation des "gilets jaunes" samedi 22 décembre.
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Le sous-préfet des Pyrénées-Orientales, Gilles Giuliani, a vu sa voiture cailliassée alors qu'il s'était rendu sur place. "C'est anecdotique, ça reste un accident", tempère-t-il, tout en condamnant ces violences. Selon lui, elles sont le fait "non pas des 'gilets jaunes' mais d'indépendantistes catalans'", a-t-il déclaré à France Bleu Roussillon.
Gilets jaunes péage du boulou frontière France Espagne ..la voiture du sous préfet caillassée . pic.twitter.com/S5KePUpMQn
— France Bleu Roussillon (@bleuroussillon) 22 décembre 2018
Selon le sous-préfet, un accord avait été conclu avec les gilets jaunes pour laisser passer des véhicules tous les quarts d'heure environ sur cet axe stratégique. "Il consistait à accepter un filtrage ouvert pour les véhicules légers avec quelques restrictions pour les poids lourds. Malheureusement, une vingtaine d'énergumènes ont tout fait pour faire capoter cet accord", a regretté le haut-fonctionnaire.
Un axe encore difficile
Aux alentours de 15 heures, la situation était en voie de rétablissement sur l'A9 : "Nous avons libéré la grande barrière du Boulou, qui permet de rejoindre l'Espagne, mais il reste à nettoyer car la voie est jonchée de matériaux déversés par les manifestants", notamment des pneus incendiés et des cailloux, a expliqué le sous-préfet. Vinci a envoyé des moyens techniques pour déblayer les voies. "Il reste maintenant à libérer la petite barrière du Boulou, qui dessert la France. Il reste là une poignée d'irréductibles qui étaient venus visiblement pour en découdre et qui sont très agressifs. Ce sont des violents, pas ceux qu'on a vus ces derniers temps", explique Gilles Giuliani. Il précise que les affrontements ont eu lieu hors de l'autoroute et que celle-ci devait rouvrir aux alentours de 15h30.
"Cette autoroute A9 est un axe européen majeur", a-t-il expliqué à France Bleu Roussillon, "il est impossible d'envisager le blocage toute l'après-midi". Jeudi, le ministère espagnol des Affaires étrangères avait fait savoir que l'Espagne condamnait les blocages des routes par les "gilets jaunes".
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