Après des semaines de négociations entre chefs d'État, notamment avec le Hongrois Viktor Orbán, l'Union européenne s'est accordée, lundi 30 mai, sur un texte symbolique qui prévoit que, à la fin de l'année 2022, toutes les importations de pétrole russe par voie maritime seront interdites. Cela représente deux tiers des achats de l'Union européenne.Une perte de 80 milliards d'euros pour la RussieLes pays enclavés pourront encore s'approvisionner un temps, via l'oléoduc Droujba. C'est le cas de la Hongrie, dont 65 % du pétrole provient de Russie. En France, la Russie ne représente que 15 % des importations de pétrole. Il est donc inutile de faire des réserves, selon les experts. Il faudra cependant réorganiser les filières logistiques vers d'autres pays. Le prix de l'essence devrait ainsi encore grimper pendant quelques mois. La perte pour la Russie est estimée à 80 milliards d'euros. Autant d'argent en moins pour financer la guerre contre l'Ukraine.