À La Rochelle, des artisans des travaux publics bloquent des dépôts pétroliers pour défendre leur avantage fiscal sur le gazole
Les professionnels des travaux publics dénoncent la suppression progressive de la niche fiscale sur le gazole non routier. Comme le rapporte France Bleu La Rochelle, une vingtaine d'entre eux bloquent les dépôts de carburants de La Pallice, depuis jeudi 28 novembre.
Comme à Lorient, à Brest ou encore à Vern-sur-Seiche près de Rennes, des artistans du BTP ont également bloqué les dépôts de carburants de La Pallice à La Rochelle, vendredi 29 novembre, raconte France Bleu La Rochelle.
Une vingtaine de professionnels des travaux publics sont venus bloquer l'accès au site avec des camions-citerne et une benne. Tous sont venus dénoncer la fin d'un avantage fiscal sur le gazole non routier (GNR), un carburant destiné aux engins des travaux publics ou agricoles dont le litre coûte actuellement 90 centimes d'euros.
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— France Bleu La Rochelle (@Bleu_Rochelle) November 29, 2019
Interrogé par France Bleu La Rochelle, le coordinateur de la mobilisation Pascal Rineau dénonce une mesure partiale et "inacceptable".
Il n'y a que nous, les travaux publics, qui allons subir cette augmentation. Le milieu agricole n'est pas touché alors que certaines professions se retrouvent sur les mêmes chantiers que nous.
Pascal Rineau, coordinateur de la mobilisationFrance Bleu La Rochelle
Comme le raconte Pascal Rineau à France Bleu, les artisans des travaux publics craignent ainsi une "distorsion" de concurrence de "100 euros d'écart par jour", soit "22 000 euros par an." "C'est inacceptable", a ajouté le Vendéen.
Une hausse de 0,50€ par litre prévue l'été prochain
La suppression progressive du taux réduit sur le gazole non routier est programmée sur 18 mois. Elle a pour conséquence directe l'augmentation du prix du GNR dont le litre devrait coûter 0,50€ plus cher dès l'été prochain.
Plus largement, ce sont les petites entreprises qui sont en danger, comme celle de Mathieu Fèvre à Mauzé-sur-le-Mignon qui a confié au micro de France Bleu La Rochelle : "On est déjà volé régulièrement au niveau carburant sur nos machines la nuit donc si on passe au gazole classique, les chantiers seront ouverts à tous vents."
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