Pont de l’Ascension : jusqu'à 6 heures pour passer le tunnel du Fréjus, "un niveau de trafic inédit"

Le directeur d'astreinte de la société qui exploite le tunnel du Fréjus estime qu'on "ne peut pas faire grand-chose" pour résorber les bouchons.
Article rédigé par franceinfo
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Des embouteillages au tunnel du Fréjus, photo d'illustration. (THIERRY BORDAS / MAXPPP)

Il a fallu jusqu'à 6 heures pour passer le tunnel du Fréjus mercredi 8 mai. "On ne peut pas faire grand-chose" pour résorber les bouchons, reconnaît Nicolas Michet, directeur d'astreinte de la SFTRF, la société qui exploite le tunnel du Fréjus. Il était invité jeudi 9 mai sur France Bleu Pays de Savoie.

"Je peux comprendre que les usagers soient excédés d’avoir passé une bonne partie de la journée dans les bouchons, mais malheureusement il y a eu un trafic très important complètement concentré sur cette journée de mercredi, décrit le directeur d'astreinte. On a eu un niveau de trafic inédit en direction de l’Italie. On a eu une concentration de véhicules qui ont souhaité se rendre en Italie pour profiter de ce long week-end".

En raison du trafic élevé, "on a d’abord eu un bouchon qui s’est généré dès le début de la matinée sur la rampe d’accès au tunnel du Fréjus. On a eu quasiment toute la journée 4 à 5 km de bouchons sur la rampe d’accès, poursuit Nicolas Michet. Ce premier bouchon est généré par le fait qu’au niveau du tunnel on a un cadencement au niveau du péage parce qu’on a une interdistance réglementaire à respecter [150 mètres entre chaque véhicule] dans le tunnel pour son franchissement direction l’Italie".

"Éviter d'avoir des bouchons qui remontent dans ces tunnels"

Puis très rapidement, en milieu de matinée, "ce bouchon a commencé à descendre encore plus bas, à s’allonger", relate Nicolas Michet. Dès 10h, la situation s'est compliquée. "Entre la barrière de péage de Saint-Michel et la rampe d’accès au tunnel, on a d’autres tunnels, et il faut absolument éviter d’avoir des bouchons qui remontent dans ces tunnels, voire des véhicules arrêtés dans les tunnels parce que dans ce cas-là, il faudrait qu’on ferme l’autoroute". La société a donc dû réguler la circulation au niveau de la barrière de péage de Saint-Michel "pour éviter de créer des bouchons plus loin".

Il a, par ailleurs, été impossible de dévier les automobilistes sur le réseau secondaire : "Sur la Maurienne, on ne peut pas envoyer les usagers sur le réseau secondaire qui n’est pas en mesure d’accepter tout ce report de trafic, d’autant plus entre Saint-Michel et Modane, puisqu'il n’y a plus de réseau secondaire praticable du fait de l’éboulement qui s’est produit l’été dernier dans la zone de la Praz, analyse Nicolas Michet. Là le réseau secondaire est de toute façon fermé". Et en direction de l’Italie, "l’alternative du Mont-Blanc était saturée également".

La SFTRF a mis en place "les informations classiques sur le réseau, tous les panneaux à message variable ont indiqué la présence de bouchons sur l’autoroute et au tunnel du Fréjus. A part informer et inciter les usagers à s’arrêter, à faire des pauses, à attendre que les bouchons se résorbent, on ne peut pas faire grand-chose", reconnaît Nicolas Michet.

Ce jeudi, la circulation "devrait être tout à fait normale". Dimanche, en revanche, "le trafic va être extrêmement soutenu dans le sens des retours côté Italie, prévient le directeur d'astreinte. On invite les usagers qui le peuvent à éviter cette journée de dimanche ou en tout cas essayer de trouver des horaires en tout début de matinée ou beaucoup plus tard le soir pour effectuer leur retour en France".

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