Pollution à Paris : Anne Hidalgo déclare la guerre aux véhicules diesel
Paris sera-t-elle plus propre sans voiture diesel ? C'est ce que pense Anne Hidalgo qui en a fait la mesure phare de son plan anti-pollution. La maire de Paris a annoncé dans un entretien au JDD vouloir "éradiquer le diesel d'ici 2020" dans la capitale. Des pastilles, ou des puces, sur la carte grise, permettraient notamment d'identifier le degré de pollution de chaque véhicule.
Cette annonce n'est pas une surprise. Anne Hidalgo milite pour la fin du diesel depuis plusieurs années. En mars 2014, en pleine campagne pour les municipales, elle présentait en conférence de presse un projet pour Paris similaire et entamé sous les mandats de Bertrand Delanoë.
Depuis quelques semaines, la rumeur circulait que la fin du diesel dans la capitale d'ici 2020 serait l'une des mesures phares de son plan antipollution.
Une mesure discriminante?
Salué par les écologistes, ce projet est contesté pour son caractère discriminatoire, notamment entre les habitants de Paris intramuros et le reste des Franciliens. Pour Daniel Quéro, président de l'association 40 millions d'automobilistes, interdire le diesel à Paris porterait un coup aux ménages les plus modestes.
Le président de l'Automobile club d'Île-de-France Simon Vidal décrit, quant à lui, cette mesure comme "plus démagogique que réelle" . Selon lui, "le diesel d'aujourd'hui n'a plus rien avoir avec celui d'il y a cinq ou dix ans" .
Un enjeu de santé publique
Pour pallier à ces critiques, Anne Hidalgo se dit prête à imaginer une "exception" pour "certains ménages peu fortunés possédant un vieux véhicule diesel qu'ils n'utilisent qu'occasionnellement" .
La maire de Paris veut croire que l'ensemble des mesures de son plan antipollution permettra de faire une transition vers la fin du diesel en douceur.
Ce plan prévoit entre autres de rendre semi-piétonniers les 1er,2e, 3e et 4e arrondissements, de créer des axes réservés aux véhicules propres, de renforcer "l'adaptation de Paris à la voiture électrique" et de multiplier les pistes cyclables.
"Il faut prendre des mesures, c'est vrai, assez radicales mais nous devons le faire pour la santé de nos concitoyens", explique Anne Hidalgo au micro de France Info. Les Franciliens perdent à cause de la pollution en moyenne 6 à 7 mois de vie par rapport au reste de la population française.
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