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Réquisition des personnels d'Esso-ExxonMobil : "Ça ne va pas révolutionner la situation", nuance la Fédération des combustibles

Si la réquisition des ouvriers est bel et bien mise en œuvre par le gouvernement, "ça va quand même mettre deux à trois jours pour s'améliorer", estime Eric Layly, président de la Fédération, et pour une minorité des sites.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme, près du Havre (Seine-Maritime), le 11 octobre 2022. (LOU BENOIST / AFP)

La réquisition des personnels d'Esso-ExxonMobil annoncé mardi 11 octobre par la Première ministre Elisabeth Borne pour débloquer les dépôts de carburants du groupe "ne va pas révolutionner la situation" même si cela va "certainement l'améliorer un peu", nuance ce mercredi sur franceinfo Eric Layly, le président de la Fédération française des combustibles, des carburants et du chauffage.

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Les deux raffineries ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), ont voté la poursuite de la grève mardi, à l'appel de FO et la CGT, malgré la signature, lundi, d'un accord salarial. Le mouvement a été initié fin septembre pour l'augmentation des salaires et une juste répartition des bénéfices.

Si la réquisition est bel et bien mise en œuvre, "ça va quand même mettre deux à trois jours pour s'améliorer", estime Eric Layly, et uniquement "à proximité" des dépôts Esso de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime), de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et de Toulouse (Haute-Garonne), explique-t-il.

"Une fois que toutes les grèves seront terminées, il faudra quand même une dizaine de jours avant que les choses ne reviennent à la normale".

Eric Layly, président de la Fédération des combustibles

à franceinfo

Après l'annonce de la réquisition, la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique) a à son tour rejoint le mouvement de grève qui touche les groupes Total et Esso-ExxonMobil. À présent, six des huit raffineries de France métropolitaine sont affectées par une grève.

Estimant la décision de la Première ministre "illégale", la CGT a suspendu sa participation aux réunions avec le gouvernement et le patronat, alors que les concertations sur la réforme des retraites sont lancées.

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