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Grève contre la réforme des retraites : les professionnels du secteur des carburants écartent le risque de pénurie, malgré le blocage des dépôts

Toutes les raffineries de France sont en grève le 7 mars contre la réforme des retraites. L'expédition des carburants est bloquée, mais le secteur assure disposer de trois à quatre mois de stocks.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des salariés d'une raffinerie en grève contre la réforme des retraites, le 8 février 2023 à Donges (Loire-Atlantique). (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

La France risque-t-elle de manquer d'essence et de diesel ? Les expéditions de carburant sont bloquées, mardi 7 mars, à la sortie de toutes les raffineries de France en raison de la grève contre la réforme des retraites.

Les raffineries continuent de produire de l'essence et du gazole, mais ces carburants devront être stockés sur place jusqu'à nouvel ordre, faute de pouvoir sortir des sites. Les raffineries devront s'arrêter une fois leurs réserves remplies, mais cette situation ne devrait pas se produire avant plusieurs jours, voire semaines de blocage.

En attendant, les 10 000 stations-service de France sont aujourd'hui bien approvisionnées, assurent les professionnels du secteur. "Cela fait maintenant un certain nombre de semaines que nous stockons du carburant tout au long de la chaîne logistique. Nous avons aujourd'hui trois à quatre mois de stock", détaille Olivier Gantois, président de l'Ufip Energies et mobilités, qui représente les principales entreprises du secteur. "Il n'y a pas de risque de pénurie identifié", martèle-t-il, invitant les automobilistes "à faire leur plein normalement".

Une situation différente de celle d'octobre 2022

Rien à voir avec la situation de l'automne 2022, lorsque la grève dans les raffineries avait provoqué des pénuries localement. "Ce mouvement [contre la réforme des retraites] avait été annoncé. Nous avons pu anticiper. Et, en septembre, les stocks étaient très bas chez certains distributeurs parce qu'il y avait eu les remises exceptionnelles sur les prix", précise le représentant de l'industrie.

"C'est fort peu comparable" à octobre, qui "était vraiment un conflit très dur avec des arrêts de production sur l'essentiel des raffineries situées en France", abonde sur franceinfo Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles et carburants. "Ce qui s'était produit à l'époque, c'était un coup d'accordéon sur la logistique, accentué par une crainte des automobilistes qui ont sur-rempli leurs réservoirs", a-t-il ajouté. Ce professionnel estime même que la grève actuelle pourrait même "ne jamais se [faire] ressentir", car "les services de la direction de l'énergie sont sur-entraînés pour ce genre de situation désormais, avec l'utilisation de stocks dits stratégiques".

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