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Pénurie de carburant : "Le temps de la négociation n'est pas passé", assure la CGT

Sur franceinfo, le secrétaire général de la branche pétrochimie du syndicat répond à Bruno le Maire, qui a déclaré ce lundi matin que "le temps de la négociation est passé" et qu'il "faut libérer les dépôts de carburants et les raffineries".

Article rédigé par franceinfo
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Un drapeau de la CGT devant la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), le 14 octobre 2022. (LOIC VENANCE / AFP)

Alors que la grève a été reconduite sur cinq sites de TotalEnergies, "le temps de la négociation n'est pas passé, les revendications restent sur la table", assure lundi 17 octobre sur franceinfo Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération professionnelle de pétrole de la CGT, qui représente les stations Esso et Total. Le responsable syndical répond au ministre de l'Economie, Bruno le Maire, qui quelques heures plus tôt sur BFMTV a déclaré : "Le temps de la négociation est passé, il faut libérer les dépôts de carburants et les raffineries".

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"Les raffineries ne sont ni occupées, ni bloquées, donc le terme de 'libérer', je lui [en] laisse la responsabilité", poursuit Emmanuel Lepine. "Je ne savais pas que c'était le gouvernement qui décidait quand une négociation était terminée", insiste le secrétaire général de la Fédération professionnelle de pétrole de la CGT. Il rappelle que "la négociation collective se passe entre les syndicats et la direction".

Les réquisitions "ont mis le feu aux poudres"

Interrogé sur les nouvelles réquisitions décidées par le gouvernement ce lundi matin près de Dunkerque (Nord) et Feyzin (Rhône), Emmanuel Lépine déclare que la CGT en "demande la suspension", puisque selon lui, elles sont "illégales". Il précise que "pour l'instant, [la CGT] n'a pas eu gain de cause puisque le juge des référés ne juge pas sur le fond mais bien sur la forme". Ce choix du gouvenement a "mis le feu aux poudres dans le pays", accuse Emmanuel Lépine.

"Le meilleur moyen d'arrêter la grève, c'est de répondre aux revendications"

Emmanuel Lépine

à franceinfo

La CGT de TotalEnergies dénonce l'accord obtenu entre deux syndicats majoritaires (la CFE-CGC et la CFDT) avec la direction du groupe. "Cet accord a été signé avec des syndicats qui sont majoritaires dans un autre périmètre que celui des raffineries, avance Emmanuel Lepine. Total a déterminé un périmètre de négociation qui était différent de celui où il y a les grèves dans les raffineries".

À la veille d'une journée interprofessionnelle de grève, prévue mardi dans tout le pays, le secrétaire général de la Fédération professionnelle de pétrole de la CGT appelle "l'ensemble des secteurs économiques" à la rejoindre.

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