Grève dans les raffineries : la CFE-CGC dénonce "les coups de menton" du gouvernement
François Hommeril, le président du syndicat signataire de l'accord avec TotalEnergies, dénonce la communication excessive des ministres qui "donnent leur avis sur tout".
Alors que de nouvelles réquisitions de personnels ont été lancées sur les sites pétroliers de Dunkerque (Nord) et Feyzin (Rhône), François Hommeril, président de la CFE-CGC, dénonce lundi 17 octobre sur franceinfo "les coups de menton" du gouvernement. "Ils ont quand même beaucoup contribué à déstructurer le monde du travail", fustige le syndicaliste.
Une grève, "c'est comme une crampe"
Le mouvement entamé il y a près de trois semaines a été reconduit lundi matin sur cinq sites TotalEnergies, a annoncé la CGT. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a estimé que le refus du syndicat de signer l'accord majoritaire (entre la direction, la CFE-CGC et la CFDT) est "inacceptable" et "illégitime". François Hommeril "ne reprend pas ce terme" à son compte. "Je le laisse bien volontiers à Bruno Le Maire qui a visiblement un avis très approfondi sur les us et les coutumes des syndicats", lance-t-il avec ironie.
L'accord signé par la CFDT et la CFE-CGC avec TotalÉnergies prévoit une enveloppe globale de hausse des salaires de 7% pour 2023. La CGT, non signataire, demande 10% d'augmentation. François Hommeril dit comprendre "tous les points de vue". Selon lui, "un conflit a toujours une forme de légitimité. Mais c'est surtout une douleur. En fait, quelle qu'en soit la nature, c'est un peu comme une crampe pour quelqu'un qui court. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas ", a-t-il dit.
Un gouvernement qui communique "à hue et à dia"
Le leader syndical dénonce la communication excessive du gouvernement : "C’est quand même un peu le bazar. Les mouvements de menton du gouvernement, de Bruno Le Maire, d’Agnès Pannier-Runacher sont un peu décalés parce que je considère, arguments à l'appui, qu'ils ont quand même beaucoup contribué à déstructurer le monde du travail et les acteurs sociaux dans le monde du travail".
"On est en train de s'apercevoir que ça s'embrase quand même un peu partout, constate le président de la CFE-CGC, dans toutes les entreprises, dans beaucoup de branches et tout d'un coup, les membres du gouvernement, ils interviennent à hue et à dia partout, ils donnent leur avis sur tout".
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