Coup de chaud à la pompe, dans la matinée du mercredi 8 mars, près de Paris. Le SP 95 est en rupture de stock. 7 % des stations-service en France manquent au moins d'un carburant. Certains automobilistes prennent leurs précautions. Depuis mardi, les sept raffineries de l'Hexagone sont bloquées. Seulement quelques dépôts sont en revanche à l'arrêt : environ une douzaine sur 200 en France. Près de Bordeaux (Gironde), une vingtaine de manifestants se sont installés près de l'entrée de l'un d'eux. "Il faut bloquer le pays. (…) Il n'y a que comme ça que ça va marcher", confie l'une d'eux. Un mois de stocks commerciaux Pour le moment, aucune entrée ni de sortie de camions-citernes. Les spécialités se veulent rassurants. "L'ensemble des dépôts est plein. On dit d'habitude qu'en régime normal les stocks commerciaux représentent un mois de consommation, et que derrière, les stocks stratégiques représentent trois mois", rassure Francis Pousse, président national des distributeurs carburants et énergies nouvelles chez Mobilians. Le ministre des Transports menace les organisateurs de blocages de faire intervenir les forces de l'ordre.