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Paris: les deux-roues vont-ils devoir payer leur stationnement ?

Trop de tolérance pour les motos et les scooters garés sur les trottoirs de la capitale et qui gênent la circulation des Parisiens qui circulent à pieds. C'est le constat d'une association de piétons qui a saisi le tribunal administratif de Paris pour obtenir de la municipalité qu'elle instaure le stationnement payant pour les deux-roues motorisés. Une manière, selon elle, de faire passer la répression du stationnement non-autorisé plus facilement dans les mœurs.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"Au Maire, nous demandons qu'il instaure le
stationnement payant à Paris pour les deux-roues motorisés". Les droits
du piéton, une association qui compte environ un millier d'adhérents en Ile-de-France,
a saisi le tribunal administratif de Paris dans ce sens.

Elle reproche notamment la tolérance accordée par un décret
de 2008 aux 150.000 motos et scooters qui circulent dans Paris et qui trop
souvent, selon elle, envahissent les trottoirs de la capitale. Des véhicules qui du coup gênent la circulation des piétons, quand ils ne l'empêchent pas carrément, notamment
lorsqu'il s'agit de personnes à mobilité réduite, et qui se
déplacent en fauteuil, fait valoir l'association. 

Le nombre des deux-roues a doublé à Paris en 15 ans

Après avoir attaqué la circulaire en 2010, sans succès, l'association
a donc décidé de changer de tactique. "L'idée est que si les motos et scooters
sont soumis au même régime que les voitures, la répression du stationnement sur
les trottoirs passera plus facilement dans les mœurs", explique-t-elle
sur son site. L'association réclame par ailleurs 10.000 euros de réparation à la préfecture
pour le préjudice causé aux intérêts de l'association par son laxisme dans la
lutte contre le stationnement des motos sur les trottoirs.

Le nombre des deux-roues a doublé à Paris en 15 ans. Environ 45.000 espaces de stationnement leur sont dédiés aujourd'hui. C'est dix fois
plus qu'il y a une dizaine d'années. Ils sont gratuits. Et selon un représentant
de l'Hôtel de Ville qui s'exprime ce matin dans les colonnes de nos confrères
du Parisien , la politique de la ville "n'est pas de les (les deux-roues) faire
payer
".

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